Le Pakistan a démenti mardi avoir mené des frappes sur l’Afghanistan, où le gouvernement taliban l’a accusé d’avoir ciblé des civils, tuant dix personnes dont neuf enfants, selon l’AFP.
“Chaque fois que nous menons une frappe, celle-ci est assumée”, a assuré le lieutenant-général Ahmed Chaudhry sur la chaîne de télévision d’Etat pakistanaise PTV. Il a martelé que les accusations de Kaboul étaient “sans fondement” et que l’armée pakistanaise “n’attaquait pas les civils”.
D’après Kaboul, qui a promis de riposter, les frappes ont été menées dans la nuit de lundi à mardi sur trois régions frontalières.
Elles interviennent au lendemain d’un attentat-suicide visant les forces de sécurité pakistanaises et alors que les relations bilatérales se sont vivement détériorées récemment : le Pakistan se plaint d’une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité et procède à des expulsions d’Afghans, réfugiés ou installés illégalement sur son sol.
En octobre, les deux pays se sont affrontés avec une rare intensité, faisant environ 70 morts, avant de se retrouver pour plusieurs cycles de négociations débouchant sur une trêve.
Mais celle-ci a des contours flous puisque, malgré la médiation du Qatar et de la Turquie, les deux parties ne sont pas parvenues à la concrétiser et son avenir, mardi, est incertain.





