Le « Palais Al-Boustan », situé au quartier de Bab al-Louq, fut la résidence du prince Fouad Ier, fils du Khédive Ismail, avant de devenir le sultan d’Égypte en 1917.
Le palais a été construit au XIXe, après que le Khédive Ismaïl ait redessiné le Caire pour en être à l’instar de Paris. La ville du Caire s’est développée et s’est étendue sur 1000 acres avec l’aide d’un groupe d’architectes d’élite, dirigé par le Français Haussmann. .
L’extension de la capitale cairote a contribué à la création de nouveaux quartiers tels que Garden City et Zamalek, ainsi que d’autre palais luxueux, y compris le palais Al-Boustan.
Le palais resta vacant pendant environ 11 ans jusqu’à ce que le prince Fouad retourne en Égypte en 1890.
Le prince ne quitta pas son palais bien qu’il ait été nommé gouverneur du Khédive Abbas Hilmi II (un grade militaire qui signifie en turc chef de la garde royale). Trois ans plus tard, le prince Fouad présidait le comité qui créait et organisait l’Université nationale égyptienne.
Après la mort de Hussein Kamel en 1917, il lui succède, tout en devenant le sultan d’Égypte.
La propriété du palais Al-Boustan a été transférée, en tant que propriété privée royale, après la mort du roi Fouad Ier en 1936 à son fils Farouk. Sous le pouvoir de ce dernier, le palais a été transformé en un siège du ministère des Affaires étrangères.
Le palais a été témoin d’une série d’événements très importants dans l’histoire de l’Egypte ainsi que son parrainage pour les sujets nationales.
Il fut le siège officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Il était aussi le théâtre des premières réunions préparatoires de la Ligue des États arabes.
Dans ce palais, l’Etat égyptien a déployé de grands efforts pour unifier la région arabe afin d’établir une entité politique qui unifierait les revendications de la nation. En 1942, le Premier ministre égyptien à l’époque, Moustafa El-Nahhas, prononça un discours au Sénat, au cours duquel, il a annoncé les efforts de l’Égypte pour l’organisation d’une conférence des dirigeants arabes en vue de discuter la question de l’unité arabe.
Après que l’idée ait été bien accueillie par tous les pays arabes, une réunion a été tenue au palais, regroupant Moustafa El-Nahhas, le Premier ministre syrien, Jamil Mardam Bey, et le chef du Bloc national au Liban – à l’époque, Bechara Al-Khoury.