Archéologue et égyptologue renommé, Émile Prisse d’Avesnes fut, aux côtés de Champollion, un des grands spécialistes de l’Égypte ancienne.
D’une de ses expéditions, en 1843-1844, il rapporte le Papyrus Prisse du temple de Karnak, au nord de l’actuelle ville de Louxor. Datant d’environ 1800 avant J.-C., ce papy-rus reste l’un des plus anciens manuscrits littéraires connus.
Mesurant plus de 7 mètres de long, le Papyrus Prisse, aussi désigné comme le « papyrus en caractères hiératiques, trouvé à Thèbes » en raison de ses contenu et origine, a rejoint les collections de la Bibliothèque nationale de France dès 1845.
Il y est toujours conservé, en plusieurs parties, collées sur des cartons.«L’origine de ce document demeure obscure : Prisse soupçonna très fortement celui qui le lui avait vendu de l’avoir trouvé sur son propre chantier de fouilles, une pratique alors courante sur des chantiers peu réglementés, où la surveillance était défaillante », explique la Bibliothèque nationale de France…
Le document se divise en trois parties, à savoir le livre de Kaqemna, un espace laissé blanc qui comprenait un texte et enfin le livre de Ptahhotep.
À ce titre, les chercheurs s’étonnent encore aujourd’hui de la manière dont les scribes effaçaient l’encre utilisée sans abîmer le support.