Lors d’un vote historique, les Chiliens ont élu l’assemblée chargée de modifier une Constitution héritée d’Augusto Pinochet. L’alliance de droite conservatrice au pouvoir et les partis traditionnels ont essuyé un lourd revers, analyse les Echos.fr. Le Chili a voté et le résultat est sans appel. le week-end dernier, les électeurs ont désigné les 155 citoyens chargés de réécrire la Constitution du pays, héritage de la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Avec, à la clé, un petit séisme politique. La droite au pouvoir, très liée aux élites entrepreneuriales chiliennes et défendant le système actuel qu’elle voit comme l’un des piliers de la croissance économique du pays, a recueilli un peu moins de 24 % des votes. Elle a été largement devancée par les candidats indépendants, ras-semblés au sein de deux listes de gauche et de centre gauche, qui ont engrangé plus de 35 % des scrutins.« C’est un résultat très surprenant pour tout le monde. La droite a recueilli moins du tiers des sièges de la convention constitutionnelle, qu’ils étaient convaincus d’obtenir et qui leur auraient permis d’avoir une minorité de blocage. Une partie de l’électorat tradition-nel de la droite ne se reconnaît plus dans son offre politique », analyse Antoine Maillet, chercheur à l’Institut des affaires publiques de l’Université du Chili.