Les prix du pétrole ont légèrement baissé dans les premiers échanges asiatiques mardi, s’ajoutant à une chute de 6 % lors de la session précédente, les blocages dus au coronavirus dans le principal importateur de pétrole, la Chine, et les ruines économiques potentielles en Europe alimentant les inquiétudes sur les perspectives de la demande, selon l’AFP.
Le pétrole brut Brent a baissé de 36 cents, soit 0,3%, à 105,58 $ à 0009 GMT. Le brut West Texas Intermediate américain a perdu 23 cents, soit 0,2%, à 102,86 $ le baril. Les prix ont chuté de plus d’un dollar plus tôt dans la session mais ont réduit leurs pertes. Les deux contrats sont toujours en hausse d’environ 35 % depuis le début de l’année.
Les marchés financiers tiennent compte des préoccupations selon lesquelles une réduction supplémentaire des importations de pétrole russe suite à l’invasion de l’Ukraine par la nation pourrait pousser certaines nations européennes dans la détresse économique. La semaine dernière, la Commission européenne a proposé un embargo progressif sur le pétrole russe, ce qui a fait grimper les prix du Brent et du WTI pour une deuxième semaine consécutive.
La proposition a besoin d’un vote unanime des membres de l’UE cette semaine pour être adoptée. Un arrêt des livraisons de gaz russe à l’Allemagne déclencherait une profonde récession et coûterait un demimillion d’emplois, a déclaré un économiste principal dans une interview publiée mardi. Les responsables du pays se préparent discrètement à tout arrêt soudain de l’approvisionnement en gaz russe avec un plan d’urgence qui pourrait inclure la prise de contrôle d’entreprises critiques, selon Reuters.