Les cours du pétrole sont repartis à la hausse vendredi, les courtiers se protégeant avant la fermeture des échanges durant le week-end dans un marché toujours soutenu par les craintes de perturbations de l’offre d’or noir, découlant de la crise entre la Russie et l’Ukraine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé en hausse de 3,05% à 112,67 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril a gagné 3,12% à 109,33 dollars. “Le marché essaye de se stabiliser au-dessus des 100 dollars le baril alors que personne ne veut être à découvert avant le week-end au cas où il se passerait quelque chose de mauvais pendant ce temps”, a expliqué John Kilduff, d’Again Capital.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi voir “des avancées positives” dans les pourparlers avec l’Ukraine, à l’occasion d’une rencontre avec son allié bélarusse Alexandre Loukachenko. Une déclaration, sans plus de précisions, qui a apaisé un instant les cours de l’or noir avant qu’ils ne repartent à la hausse. Si les craintes d’une “grave pénurie” de brut semblent apaisées pour le moment, “il serait toutefois insensé de croire que les problèmes d’approvisionnement ont soudainement disparu”, a commenté Tamas Varga, analyste pour PVM Energy. “Le marché pétrolier reste tendu et sous-approvisionné”, rappelle l’analyste, et les craintes quant à de possibles perturbations de l’offre d’or noir persistent. “On continue à essayer de déterminer l’impact de la situation en Ukraine et si on va perdre ou non de l’offre russe”, a indiqué John Kilduff soulignant que la semaine passée avait été celle “de tous les écarts” alors que le cours du baril est monté jusqu’à 130 dollars.