Depuis le premier quart du XXᵉ siècle, peu de ponts ont été érigés en Égypte. La plupart des grands ouvrages du Caire datent du début de ce siècle, marquant une période d’essor dans les infrastructures de la capitale.En 1905, la Sir William Arroll Company construisit le tout premier pont reliant Le Caire à Guizeh. Initialement appelé pont Abbas, il fut ensuite rebaptisé pont de Guizeh.L’année suivante, en 1906, la société française Lille érigea le pont d’Abou El-Ela, premier pont mobile du pays, capable de s’ouvrir et de se refermer pour laisser passer les voiliers. Une anecdote tragique entoure son inauguration : l’ingénieur en charge du chantier se serait suicidé, ne parvenant pas à actionner le mécanisme le jour même de l’ouverture officielle.Toujours en 1906, la société Leal réalisa un autre pont mobile : le pont de Zamalek. En 1911, une entreprise allemande bâtit le pont Galaa, suivie de la construction du pont Qasr El Nil. Ce dernier fut démoli puis reconstruit en 1932.En 1957, un nouveau pont fut édifié entre le pont Qasr El Nil et le pont Abbas. Les journaux de l’époque lancèrent un appel pour lui trouver un nom, et il fut finalement baptisé « pont de l’Université ».Ces ouvrages, au-delà de leur rôle fonctionnel, sont devenus des repères emblématiques du paysage urbain du Caire, témoignant de l’évolution architecturale et technique de la ville au XXᵉ siècle.





