Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a participé aujourd’hui lundi aux travaux du sommet arabe islamique extraordinaire, tenu à Doha, et consacré à l’examen de l’attaque israélienne ayant visé le territoire qatari.
Selon le porte-parole de la présidence égyptienne, les discussions se sont concentrées sur « l’agression israélienne récente », mettant en avant la nécessité d’un front arabe et islamique uni pour rejeter toute atteinte à la souveraineté des États de la région et prévenir une escalade susceptible d’entraîner davantage de conflits et d’instabilité.
Au cours de son allocution, Abdel-Fattah Al-Sissi a exprimé la solidarité totale de l’Égypte avec le Qatar face à ce qu’il a qualifié « d’agression israélienne flagrante et illégitime », dénonçant une « violation grave du droit international et de la Charte des Nations unies ». Le président égyptien a mis en garde contre les « dérives israéliennes » qui, selon lui, visent à transformer la région en champ d’affrontements permanents, menaçant la sécurité collective arabe et islamique.
Il a également rappelé que l’attaque israélienne constituait une atteinte directe à un pays « jouant un rôle central aux côtés de l’Égypte et des États-Unis dans les efforts de médiation pour un cessez-le-feu à Gaza ».
Appelant à la responsabilité de la communauté internationale, Abdel-Fattah Al-Sissi a exhorté à mettre fin à « l’impunité » dont bénéficie Israël et à œuvrer pour instaurer un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza. « Les politiques de force et d’expansion ne peuvent conduire qu’à plus de chaos et d’instabilité », a-t-il affirmé, insistant sur l’urgence de reconnaître l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le président a enfin appelé à renforcer la coopération arabe et islamique à travers la création d’un mécanisme commun de coordination et de sécurité, afin de protéger les intérêts stratégiques de la région. « L’unité est désormais notre rempart face aux défis politiques, sécuritaires et économiques », a-t-il conclu, réaffirmant que l’Égypte resterait fidèle à son rôle de médiateur et de soutien à la paix et à la stabilité régionales.