Al-Sissi : Ce sommet intervient à un moment historique pour notre région
L’Egypte a œuvré pour sauver la région de la chute dans un abîme profond
Israël se dérobe à ses responsabilités pour un cessez-le-feu
L’Egypte maintient une position ferme quant à la cause palestinienne
Le Président Abdel Fattah Al-Sissi a assisté au sommet arabe de Manama au Bahreïn. Il s’est entretenu avec plusieurs dirigeants et responsables en marge du sommet. Et le Chef de l’Etat de poser pour une photo de famille. Le Président a également prononcé un important discours, d’après la page web de la présidence de la république. Ainsi, a-t-il dit : “
Notre sommet se tient aujourd’hui à un moment historique délicat pour notre région. Entre les défis et les crises complexes dans plusieurs de nos pays et la guerre féroce d’Israël contre nos frères et sœurs du peuple palestinien, cette période critique impose à toutes les parties concernées de choisir entre deux voies : celle de la paix, de la stabilité et de l’espoir, ou celle du chaos et de la destruction que provoque l’escalade militaire continue dans la bande de Gaza.
L’Histoire se souviendra longtemps de cette guerre, consignant une grande tragédie marquée par une insistance sur le meurtre, la vengeance, le siège, la faim, la terreur et le déplacement forcé d’un peuple entier, ainsi que par la colonisation de leurs terres, face à l’impuissance regrettable de la communauté internationale avec ses forces influentes et ses institutions onusiennes.
Les droits des enfants palestiniens, dont des dizaines de milliers ont été tués ou rendus orphelins à Gaza, demeureront une épée suspendue au-dessus de la conscience de l’humanité jusqu’à ce que justice soit rendue par les mécanismes du droit international pertinents.
Alors que l’Egypte s’engage avec ses frères et ses amis dans des tentatives sérieuses et acharnées pour sauver notre région de la chute dans un abîme profond, nous ne trouvons pas la véritable volonté politique internationale désireuse de mettre fin à l’occupation et de traiter les racines du conflit par une solution à deux États. Nous avons constaté qu’Israël continue de se dérober à ses responsabilités et de tergiverser autour des efforts pour un cessez-le-feu, allant même jusqu’à poursuivre son opération militaire rejetée à Rafah et tenter d’utiliser le côté palestinien du passage de Rafah pour resserrer le blocus sur le secteur.
Je réitère que l’Egypte maintiendra fermement sa position, en paroles et en actes, en refusant la liquidation de la cause palestinienne et le déplacement forcé des Palestiniens ou leur exode forcé, ou encore la création de conditions rendant la vie impossible dans la bande de Gaza afin de vider la terre de Palestine de son peuple.
Je souligne également que quiconque pense que les solutions sécuritaires et militaires peuvent garantir les intérêts ou assurer la sécurité se trompe, et celui qui croit que la politique du bord du gouffre peut être efficace ou apporter des gains se fourvoie.
Le sort de la région et les ressources de ses peuples sont trop importants et trop grands pour être laissés entre les mains de ceux qui prônent les guerres et les combats sans issue.
L’Egypte, qui a allumé la flamme de la paix dans la région lorsque l’obscurité était totale et qui a payé des prix élevés et assumé de lourdes charges pour cela, reste, malgré le tableau sombre actuel, attachée à l’espoir que les voix de la raison, de la justice et de la vérité prévaudront pour sauver la région de la plongée dans des mers infinies de guerres et de sang.
C’est pourquoi, ici et maintenant, devant les dirigeants et les chefs d’État arabes, je lance un appel sincère à la communauté internationale et à toutes les parties prenantes et concernées :
“La confiance de tous les peuples du monde dans la justice du système international est mise à l’épreuve de manière inédite, et les conséquences en seront importantes pour la paix, la sécurité et la stabilité. La justice ne doit pas être fragmentée et la vie des enfants du peuple palestinien n’est pas moins importante que celle de tout autre peuple. Cette situation critique ne nous laisse d’autre choix que de joindre nos mains pour sauver l’avenir avant qu’il ne soit trop tard et de mettre un terme immédiat à cette guerre destructrice contre les Palestiniens, qui méritent de voir leurs droits légitimes reconnus par la création de leur État indépendant sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.”
“Les générations futures, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes, méritent une région où règnent la justice, la paix et la sécurité, une région où les espoirs pour l’avenir surpassent les douleurs du passé.”