Al-Sissi : Accroître la production locale pour réduire la demande en dollar  

Diminuer les importations permettra de créer des opportunités d’emplois  

L’Etat œuvre pour la stabilité des prix  

Le président Abdel Fattah Al-Sissi a assisté hier lundi a l’inauguration de deux usines de production de gaz médicaux et industriels, et d’une centrale trigénération au complexe des industries chimiques à Abou Rawach au gouvernorat de Guiza, cite la MENA.

L’Etat a tenu à accroître la production locale en articles stratégiques notamment ceux importés pour réduire la pression de la demande en dollar américain, a affirmé le président Abdel Fattah Al-Sissi, rapporte la MENA. Alors qu’il inaugurait deux usines de gaz médicaux et industriels et une centrale tri-génération au complexe des industries chimiques à Abou Rawach (Guizeh), Al-Sissi a demandé que le volume des marchandises dédouanées dans les ports soit rendu public, révélant que le chef du gouvernement l’avait instruit du plan fixé à cet égard.

Les banques égyptiennes vont assurer les crédits budgétaires nécessaires pour libérer des marchandises, jugeant important de publier les données connexes pour barrer la voie aux rumeurs, a ajouté le président.

L’Etat a œuvré à produire des industries stratégiques comme le chlore et les gaz médicaux pour assurer les besoins locaux croissants notamment après l’éclatement de la pandémie de covid-19, a indiqué le chef de l’Etat. Nous cherchons également à subvenir à nos besoins en hydrogène et à assurer une stabilité quant à l’accessibilité aux intrants agricoles, a fait savoir le président Al-Sissi. Le chef de l’Etat a appelé à conjuguer les efforts pour contrer la hausse des prix, soulignant son attachement à ne rien cacher au peuple.

Le complexe de production des engrais azotés qui sera inauguré prochainement permettra de couvrir les besoins des projets d’élargissement des terres agricoles, a insisté le président, jugeant impératif de trouver des solutions en dehors du budget public. Al-Sissi a estimé nécessaire que chaque ministère ou organe public se dote d’une structure d’épargne à l’image de celle du canal de Suez, rappelant qu’un tel procédé avait permis d’engranger depuis 1975 près de 220 mds de USD.

“Si seulement 10% de ce montant était prélevé et placé dans un fonds, nous aurions pu financer des projets de modernisation dans la zone du canal”, a-t-il poursuivi.

Le chef de l’Etat s’est référé à l’exemple du fonds du ministère de la santé et de la population ayant permis de moderniser certains hôpitaux, ainsi qu’à celui de l’habitat à travers lequel les liquidités sont mobilisées pour construire un million de logements par an.

Les développements que connait le monde actuellement engendrent une instabilité et font que les contrats ne sont pas honorés ce qui fait que les cours des matières premières augmentent, a expliqué Al-Sissi, jugeant impérieux de classifier les produits importés en fonction de leur priorité pour l’Etat.

“Les chaines d’approvisionnement durant les trois dernières années ont été impactées négativement par la crise de covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, raison pour laquelle il importe de dépendre de la production locale notamment pour les matières indispensables”. Diminuer nos importations permettra de créer des emplois et de réduire la demande en dollars, a insisté le président, balayant les critiques à l’égard de l’expansion dans les projets nationaux.

Nous tenons à stabiliser les prix des intrants agricoles.. si le gaz utilisé dans l’industrie des engrais est tarifé selon les cours mondiaux, le prix des denrées alimentaires augmentera, a prévenu le président, signalant que cela en était de même pour l’électricité et les dérivés pétroliers.

Al-Sissi s’est interrogé: “Si le ministère du pétrole ne parvient pas à approvisionner les usines d’engrais en gaz selon les tarifs actuels et que le prix grimpe de 12 à 18 mille au lieu de 6 mille, qui assumera cette différence?”

“Si l’agriculteur voit le coût de production s’élever, cela se répercutera sur la population, ce que l’Etat qui œuvre pour la stabilité des prix ne souhaite pas, quand on sait que ce qui est en jeu, c’est l’alimentation pour l’ensemble de la population, a précisé le président,

Évoquant la “licence dorée”, destinée aux projets stratégiques, le président a demandé aux banques de passer outre les études de faisabilité quant il s’agit d’accorder des prêts à des projets réussis comme l’usine de Soda Ash, invoquant la perspective d’économiser 300 millions de USD.Le premier ministre, Moustafa Madbouli a affirmé, lundi, le dédouanement de marchandises dans les ports à 5 mds de dollars, sur un total de 15 milliards, dans la période du 1er au 23 décembre en cours. Le total des marchandises aux ports a atteint de 15 à 16 milliards de dollars, a indiqué M. Madbouli lors de l’inauguration des deux usines de gaz médicaux et industriels et une centrale trigénération au complexe des industries chimiques à Abou Rawach (Guizeh), en présence du président Abdel Fattah Al-Sissi, soulignant que le cabinet oeuvre avec la banque centrale et toutes les banques pour sécuriser le dédouanement des marchandises durant le mois de décembre.

Cette étape intervient dans le cadre des préparations du mois de ramadan, en coopération avec l’union des chambres et industries, a ajouté le premier ministre, affirmant que le taux de dédouanement des marchandises sera annoncé chaque semaine, conformément aux directives du président Al-Sissi.

A noter que Al-Sissi a pris une photo souvenir, lundi, avec le premier ministre, Moustafa Madbouli, un nombre de responsables et les travailleurs du complexe des industries chimiques à Abou Rawach au gouvernorat de Guiza.

Y ont été également présents, le premier ministre, Dr Moustafa Madbouli, le commandant général des forces armées et ministre de la Défense et de la production militaire, Mohamed Zaki et un nombre de ministres et de hauts responsables de l’Etat.

Le directeur général de l’Agence de projets de service national, le major-général Walid Hussein Aboul Magd a affirmé que la société de pétrolochimies Al-Nasr, fondée en 1972, constituait un pilier clé pour les secteurs industriel, agricole et médical en Egypte et poursuivait son rôle pionnier afin de réaliser un bond qualitatif en matière d’économie créative surtout depuis l’accession au pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi en 2014.

Conformément à la vision stratégique Egypte 2030, la société a pu inaugurer 13 nouvelles usines à Abou Rawach, au Fayoum et à Ein al-Sokhna, a-t-il fait savoir.

Le nombre d’usines spécialisées dans les industries chimiques, engrais et phosphatés s’est élevé de 26 à 39 usines pour sécuriser la vie des Égyptiens, répondre aux besoins du marché en chlore et ses dérivés, assurer de l’eau potable dans toute la république, optimiser la valeur de phosphate brut et exporter l’excédent à l’étranger, a noté M. Aboul Magd