Les pays exportateurs, membres de l’OPEP et de l’OPEP +, réunis mardi 1er juin, maintiennent le calendrier prudent de relance de la production. Il y a un an, le baril de brent de la mer du Nord s’échangeait autour de 35 dollars (environ 29 euros), après être tombé sous la barre des 20 dollars durant la première vague de Covid-19 et le confinement du printemps, qui avait étouffé l’activité économique et la demande d’or noir. Du jamais-vu depuis 2002. Un an après, le cours du brut négocié à Londres est repassé au-dessus de la barre des 70 dollars (57 euros), poussé par une reprise que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de revoir à la hausse pour cette année (+ 5,8 %), selon lemonde.fr. L’embellie n’a pas échappé à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et à dix autres pays non-OPEP, dont la Russie, qui ont formé en 2016 un cartel baptisé « OPEP+ » pour peser face aux pays consommateurs. Mais ils restent prudents et surveillent l’évolution du marché au mois le mois.
Réunis mardi 1er juin par visioconférence, il ne leur a pas fallu une demi-heure pour reconduire leur décision d’avril, « compte tenu des fondamentaux du marché observés » : desserrer progressivement les vannes d’ici à la fin juillet, soit 2,2 millions de barils supplémentaires. Les marchés ont validé cette stratégie : le baril de brent pour livraison en août a gagné 1,34 % (à 70,25 dollars) et le WTI livrable en juillet 2,11 % (à 67,72 dollars). L’Arabie saoudite et la Russie, les deux plus gros exportateurs de brut, se donnent un délai supplémentaire pour décider une nouvelle hausse de la production. Il semble acquis qu’ils mettront plus d’or noir sur le marché au second semestre, une décision qui pourrait être prise le 1er juillet.