Le projet de développement de la ville de Ras Al Hekma, sur la côte nord-ouest de l’Égypte, est le plus grand accord d’investissement étranger direct de l’histoire de l’Égypte, a dit le premier ministre Moustafa Madbouli lors d’une conférence de presse vendredi dans la nouvelle capitale administrative.
Le développement de la ville de Ras Al-Hekma s’inscrit dans le cadre du plan de développement urbain de l’Égypte de 2052, a-t-il ajouté, signalant que l’État a élaboré et mis en œuvre ce plan depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah Al-Sissi.
Le plan a identifié les villes d’El Alamein, Ras Al Hekma, El Negela, Sidi Barrani, Jarjoub comme de nouvelles villes pouvant être développées, avec le développement de Matrouh et Salloum pour permettre de construire une série de nouvelles villes dotées d’infrastructures développées, et qui peuvent accueillir des millions d’habitants et offrir des millions d’emplois aux jeunes égyptiens, a rappelé M. Madbouli, selon la MENA.
Ce projet est mis en place avec le même mécanisme que celui suivi par l’Autorité des nouvelles communautés urbaines avec tous les promoteurs et le secteur privé, selon M. Madbouli qui a indiqué que l’Etat obtiendra une part des bénéfices du projet pour optimaliser les actifs.
Le projet est le plus grand du genre car il vise à développer une ville d’une superficie de 170 millions de mètres carrés, soit plus de 40 600 feddans, a souligné le premier ministre, expliquant que la société ADQ créerait une compagnie holding ou une société mère, qui sera chargée du projet avec une contribution égyptienne.
Le projet comprendra des quartiers résidentiels pour tous les niveaux, des hôtels mondiaux, des stations balnéaires et des lieux de divertissement, en plus de tous les services urbains présents dans toutes les villes, qu’il s’agisse d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, de bâtiments administratifs et de services ou d’une zone franche dotée d’industries technologiques, a noté M.Madbouli.
L’accord prévoit un investissement étranger direct de 35 milliards de dollars, qui seront reçus par l’Etat égyptien dans deux mois, dont 15 milliards seront reçus dans une semaine, et 20 milliards après deux mois, a expliqué le premier ministre lors de la conférence de presse.
Pour la première tranche, estimée à 15 milliards de dollars, 10 milliards seront reçus en liquidités provenant directement de l’étranger, alors que la société émiratie abandonnera des dépôts dans la banque centrale, qui atteignent 11 milliards de dollars, selon le chef du gouvernement qui signale qu’une partie de 5 milliards sur les 11 milliards de dollars seront convertis en LE, qui seront exploitées par ADQ dans l’exécution du projet.
Après deux mois, 20 milliards de dollars seront reçus, dont 14 milliards sous forme de liquidités, en plus du reste des dépôts, soit 6 milliards de dollars, ce qui signifie 24 milliards de liquidités directes.
La partie émiratie investira au moins 150 milliards de dollars dans le développement de cette ville pendant la durée du projet, selon le responsable qui a souligné que l’État en bénéficiera de 35 milliards de dollars d’investissement, les plus grands investissements étrangers de l’histoire de l’État égyptien.
Ces fonds aideront à résoudre la crise économique et à faire fonctionner les sociétés égyptiennes de bâtiment, celles immobilières ainsi que toutes les sociétés logistiques et les usines en Égypte, qui seront chargées de fournir les matières premières, a dit M. Madbouli, faisant savoir que des millions d’emplois seront crées durant et après la construction de la ville.
L’État égyptien est totalement ouvert aux investissements directs étrangers et accueille favorablement ce type de projets qui sont mis en œuvre sur plusieurs sites et dans plusieurs domaines sur le territoire égyptien, a-t-il renchéri, ajoutant que le projet est un message de confiance dans l’Égypte et reflète les opportunités d’investissement prometteuses dans le pays.
L’État égyptien œuvre pour maximiser le partenariat avec le secteur privé et augmenter les investissements directs étrangers afin de fournir les monnaies fortes et de réduire l’écart existant entre les revenus et les dépenses, a poursuivi Madbouli, affirmant que de tels projets constituent la véritable solution.
Pour ce projet très important, il ne s’agit pas d’une vente d’actifs, mais d’un partenariat. Nous sommes présents avec le développeur de ce projet tout au long de la durée du projet avec un pourcentage et une part des bénéfices, selon le premier ministre.
Des fonds seront reçus pour résoudre le problème de la liquidité en dollar en Égypte grâce à ce projet qui permettra de réaliser la stabilité monétaire à travers la banque centrale et le gouvernement, a-t-il expliqué, indiquant que l’inflation sera également freinée.
Grâce au plan de réforme structurelle de l’État, nous pouvons lutter contre l’inflation, maintenir le niveau des prix et éliminer le marché noir de la monnaie sur le marché égyptien, apprend-on de même source.
