Le Festival de la Citadelle a révélé une véritable perle rare : le public majoritairement de la classe moyenne et populaire, des milliers parmi eux se sont rassemblés pour un art de qualité. Et évidemment, les concerts les plus réussis étaient ceux présentés par des noms grandissimes : Ali Al-Haggar, Médhat Saleh, Omar Khaïrat, et le chanteur de chants religieux Cheikh Al-Tohami.
Des concerts qui affichaient tous : complet. Et les images qui défilaient sur le petit écran et les réseaux sociaux ne mentent pas. Ainsi, le message véhiculé par certaines personnes qui présentent un art de mauvais goût sous prétexte d’agir à la demande du public a été démenti. Le public a montré bel et bien que leurs mensonges sont infondés.
Le label « de mauvais goût » ou de « mauvaise qualité » a toujours existé aussi bien dans les sphères de l’art, de la culture que la vie. Et, les exemples sont nombreux.
Ces exemples restaient en général en marge de la vie artistique qui palpitait de gloire. Or, depuis quelques temps, certains œuvrent de sorte à faire de ces artistes « en marge de la vie artistique » la règle générale. Et, le prétexte est déjà là : c’est à la demande du public!
En réalité, il n’est pas possible que le public aime ce qui est de mauvaise qualité et de mauvais goût. Toutefois, il y a des facteurs qui ont permis à tout ce qui est de mauvais goût à trouver une place sur scène, on peut ainsi citer : l’absence de l’art de qualité pour de longues années, les changements profonds survenus dans la société, l’alliance des obscurantistes et des parasites sociales. Tout cela a créé une ambiance propice pour des artistes qui présentent un art de mauvaise qualité.
Cela n’a pas affecté uniquement le domaine de l’art, mais bien d’autres domaines dans la vie.
Si on observe bien autour de nous, nous allons trouver des exemples similaires dans les domaines de l’éducation : tous ces professeurs qui s’annoncent comme la légende de la chimie, ou qui se baptisent «Archimède» dans le domaine des mathématiques.
Il en est de même dans le domaine sportif, ou encore dans le domaine religieux. Dans tous ces domaines, ces parasites exploitent le vide et s’en servent pour s’imposer. En l’absence de la beauté, du Bien, la laideur se propage.
Une seule chose est sûre : le public n’en veut pas. Au contraire, il souhaite que vous mettiez fin à ce blocus pour qu’il puisse savourer l’art et la culture.
Contemplez avec éveil la scène : 15.000 personnes ont animé les soirées du Festival de la Citadelle. C’est ce que veut le public et dans tous les autres domaines.
Le public ne souhaite que le bon, et ne se réjouit que par ce qui peut réaliser ses intérêts. Alors, est-ce que ceux qui propagent le pire comprendront enfin la leçon ? Est-ce qu’on comprendra enfin que se taire devant la mauvaise qualité a porté préjudice aux domaines de l’éducation, de l’art et de l’enseignement. Le public ne veut pas de la mauvaise qualité, alors, il est temps de refaire les comptes.