Moïse est né en Egypte et y a passé toute sa jeunesse. Un puits, au Vieux Caire, garde le souvenir de ce prophète vénéré par les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs. Le Vieux Caire garde encore le souvenir des prophètes Jérémie et Elie. Le Pape Jean-Paul II est venu dans la région sur les traces de Moïse au Sinaï en Egypte et au Mont Nebo en Jordanie. Il aurait pu aussi trouver des traces de Moïse au Vieux Caire et à Maadi. Derrière la synagogue juive de Ben Ezra au Vieux Caire se trouve le puits de Moïse.
Depuis le XIIème siècle, cette ancienne église copte de Saint Michel est devenue synagogue. Là, Moïse venait prier et le prophète Elie y serait apparu. Vers 1250 avant Jésus-Christ, Moïse venait se retirer en ce lieu pour prier. Il s’abreuvait avec l’eau du puits. Avant de quitter l’Egypte, Moïse vint en ce lieu pour y prier une dernière fois. Par la suite, une synagogue portant le nom de Jérémie fut construite en ce lieu, car ce prophète serait venu aussi faire ses dévotions en cet endroit lors de son exil en Egypte.
En effet, en 585 avant Jésus-Christ, Jérémie quitta son pays, ne pouvant plus y vivre en paix, et vint se réfugier en Egypte avec ses compagnons. Il s’installa à Taphnis, encore appelé Daphnae ou Tel Defenneh à 13 kilomètres 500 à l’ouest du Canal de Suez non loin de la ville d’El-Qantara. Taphnis était une ancienne cité pharaonique. Ce fut là que Jérémie écrivit la plupart de ses livres, ou du moins les dicta à son secrétaire Barouk.
Son livre des “Lamentations” semble avoir été écrit à Taphnis, car il révèle les sentiments d’un exilé, de celui qui souffre et se lamente sur ce qu’il a perdu. Jérémie se lamentait si bien qu’il était devenu odieux à ses compatriotes qui le lapidèrent en 583, du moins selon certaines traditions. Il fut enterré sur place et son tombeau devint, par la suite, un lieu de pèlerinage. La poussière prise sur la tombe servait à éloigner les aspics et les crocodiles et aussi à s’en protéger.