Les chefs de la diplomatie des États-Unis, du Japon, de l’Australie et de l’Inde ont exprimé hier lundi à Tokyo leur “profonde inquiétude” concernant la situation en mer de Chine méridionale, dans une référence implicite à Pékin.
L’alliance du “Quad” préoccupée par les heurts en mer de Chine méridionale. Les chefs de la diplomatie des États-Unis, du Japon, de l’Australie et de l’Inde réunis à Tokyo ont exprimé hier lundi 29 juillet leur “profonde inquiétude” concernant la situation sur place, dans une référence implicite à Pékin.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et les trois autres ministres des Affaires étrangères des pays du “Quad” ont également appelé dans une déclaration commune à une région Asie-Pacifique “libre et ouverte”. Sans citer directement la Chine, la déclaration fait référence à une série d’affrontements entre des navires chinois et philippins dans la zone contestée de la mer de Chine méridionale.
“Nous sommes profondément inquiets de la situation en mer de Chine méridionale et réitérons notre ferme opposition à toute action unilatérale visant à modifier le statu quo par la force ou la coercition”, souligne le communiqué. “Nous continuons d’exprimer notre vive inquiétude face à la militarisation de territoires contestés et aux manœuvres de coercition et d’intimidation en mer de Chine méridionale.” Le “Quad” a également condamné les tirs de missiles “déstabilisants” de la Corée du Nord.
Antony Blinken effectue une tournée diplomatique en Asie-Pacifique visant à renforcer les alliances et partenariats des États-Unis dans la région face à l’influence grandissante de la Chine et à l’approfondissement de ses liens avec la Russie.
La ministre japonaise des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, et ses homologues indien, S. Jaishankar, et australienne, Penny Wong, participaient également aux discussions de l’alliance à Tokyo. Leur déclaration était cependant plus modérée que le communiqué publié lors des discussions de haut niveau sur la défense qui avaient eu lieu la veille entre Antony Blinken, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et leurs homologues japonais.
Ces responsables ont lancé des attaques verbales cinglantes la veille contre la Chine et la Russie, qui n’était pas non plus nommée directement dans la déclaration du “Quad”.