“Joyeux Ramadan !” Les Egyptiens et les Musulmans échangent les voeux à l’occasion de l’avènement du mois béni de Ramadan. Comment la presse mondiale a-t-elle évoqué ce monde charmant et festif ? Le Progrès Egyptien vous invite à savoir comment le “Ramadan en Egypte” est-il vu de par le monde. Suivez…
Quelques jours avant le début du mois béni, les rues se parent de guirlandes confectionnées avec du papier brillant et des « fanous ». Les « fanous » (lanternes) sont le symbole du mois de ramadan en Egypte. Quelques semaines avant les festivités, les lanternes encombrent les étals des souks et les rayons des supermarchés. Il y en a pour tous les goûts, de toutes les tailles et pour toutes les bourses ! Les unes offrent une animation musicale, les autres une « doua » (invocation). Pour les enfants, elles sont à l’effigie des héros de dessins animés… Mais les plus belles sont les lanternes traditionnelles !
Que mangent les Egyptiens ?
À partir de la prière de l’Asr (milieu d’après-midi), les foyers et les commerces s’activent pour préparer la rupture du jeûne : la mouloukhiya (soupe traditionnelle égyptienne) est le plat de fête par excellence, à cela s’ajoute du riz avec du poulet frit, du baba ghanoush (des aubergines frites avec des poivrons piquants) et le dessert par excellence : la konafa réalisée avec des cheveux d’ange auxquels on ajoute selon les goûts de la crème, des fruits secs, ou tout autre accompagnement.
À cette période de l’année, on rencontre des vendeurs ambulants de jus de canne à sucre, de caroube ou encore d’hibiscus qui font leur apparition environ deux heures avant le coucher du soleil. Les habitants viennent y chercher une bouteille ou deux, en échange de quelques livres. Les bars à fouls (plat à base de fèves) et autres plats traditionnels pullulent dans les quartiers populaires. Le bal des charrettes et les appels des marchands rythment la fin d’après-midi.
Le partage, au centre de ce vacarme organisé
Les vendeurs offrent leurs fruits aux nécessiteux, les visiteurs du marché achètent également un poisson grillé ou quelques bananes pour la voisine veuve et sur le chemin du retour, les passants et les commerçants lancent tous la même phrase « Viens rompre le jeûne avec moi ! ». L’entraide et la bienveillance régissent ce mois béni. Chacun essayant de faire sa part, pour que tout le monde puisse rompre le jeûne dignement.
Ramadan, vu du Caire
euronews.com/
Le ramadan, mois sacré de jeûne dans l’islam, a débuté ce samedi. Pendant un mois, les musulmans du monde entier sont invités à ne pas manger, ni boire, ni avoir des relations sexuelles du lever du jour jusqu’au coucher du soleil. C’est une période aussi et surtout de prière et de charité. Dès le soir tombé, on partage l’iftar, le repas qui marque la rupture du jeûne. Comment cela est-il vécu au Caire en Egypte ? Voici quelques témoignages.
Bahaa Alawadi, Egyptien : “Cette année, on se sent davantage en sécurité (…). Les gens sortent davantage. C’est un retour à la vie normale qui se fait”.
Ayman Maayta, Jordanien résidant au Caire : “Les gens attendaient le ramadan avec impatience. On est heureux de jeûner. Le ramadan, c’est quelque chose d’important. C’est un moment festif où la cuisine est mise à l’honneur”.
Mohammed Shaikhibrahim, correspondant l’euronews au Caire : “Le ramadan en Egypte a quelque chose de particulier, explique notre correspondant. Les habitants renouent avec des traditions anciennes. Cela permet d’oublier les difficultés et cela nourrit l’espoir de lendemains meilleurs”.
… et d’Alexandrie
mahaara.fr/
Vivre le Ramadan à Alexandrie, voici une expérience unique et riche ! Claire, expatriée en Egypte, nous raconte son quotidien à Alexandrie. Située dans le delta du Nil et fondée par Alexandre le Grand en l’an 334 avant notre ère, Alexandrie a su traverser les siècles et les civilisations. Alexandrie demeure une ville d’une grande richesse, terre de contraste et de tolérance. Plongez dans le vacarme du centre-ville, admirez le soleil se coucher depuis la corniche et vivez tel un Alexandrin !
Loin des sites archéologiques et de la frénésie du Caire, Alexandrie s’impose comme une étape incontournable pour qui souhaite découvrir un autre visage de ce pays à l’histoire millénaire. Les températures demeurent agréables toute l’année et offrent donc une alternative intéressante pour les voyages en période estivale.
Les Alexandrins, aiment avant tout, rompre le jeûne sur la corniche en regardant le soleil se coucher sur la Méditerranée. Chaque famille prépare son petit panier avec des sandwichs, un thermos de thé noir et des fruits avant d’aller s’installer sur le rebord du muret les pieds dans le vide, face à la mer. D’autres préfèrent se retrouver sur les plages, et rompre le jeûne les pieds dans l’eau ou dans le sable.
C’est alors le début de la nuit qui commence, les rues s’animent de klaxons et de piétons, les restaurants et autres cafés se remplissent. Les hommes jouent aux dominos en fumant la chicha et les familles viennent se promener à Mancheyya, le souk de la ville aux mille objets et mille odeurs.