En l’espace de quelques années, le rap et la trap égyptiens ont conquis un public massif. Des artistes comme Wegz, Marwan Pablo, Afroto ou Marwan Moussa figurent aujourd’hui parmi les plus écoutés sur YouTube et Spotify, reflétant la soif d’une jeunesse désireuse de s’identifier à de nouvelles voix.
Une scène en pleine effervescence

Originaire d’Alexandrie, Wegz s’est imposé avec Dorak Gai et El Bakht, devenant l’icône d’une génération. Marwan Pablo, surnommé “le fils prodigue”, a marqué par son style brut et ses retraits spectaculaires. Afroto, lui, fusionne trap, funk et rythmes shaabi, tandis que Marwan Moussa séduit par son écriture et ses expérimentations sonores. À leurs côtés, la rappeuse Perrie incarne l’émergence d’une voix féminine, soutenue jusqu’à Times Square par la campagne EQUAL de Spotify.
Des sons locaux, une portée globale

Loin d’imiter simplement les modèles américains, les rappeurs égyptiens créent une esthétique hybride. La trap se mêle au shaabi, les producteurs comme Molotof ou El Waili inventent une “drill cairote” qui puise son énergie dans les quartiers populaires. Cette originalité leur permet de rayonner sur la scène arabe et au-delà.
Une jeunesse qui se reconnaît
Les paroles parlent de chômage, de loyers trop chers, de rêves d’ascension et de fierté de quartier. Pour de nombreux jeunes, écouter Wegz ou Pablo, c’est entendre leur propre vie mise en musique. Cette identification est l’une des clés du succès fulgurant du genre.

Une génération en voix
Le rap et la trap sont devenus plus qu’un style musical, ils sont un langage par lequel la jeunesse égyptienne se raconte, en dialecte, sur des beats puissants. Ils témoignent de sa créativité, de ses aspirations et de sa volonté de tracer de nouvelles voies d’expression.





