




Sous le thème “Communication et dépassement des frontières”, le Triennale international de l’estampe renaît au Caire après 19 ans d’absence. Une célébration vibrante de l’art comme langage universel.Il aura fallu attendre près de deux décennies pour que ce souffle artistique traverse à nouveau les murs du Palais des Arts. Et c’est avec une ferveur toute particulière que le Triennale international de l’estampe artistique signe son grand retour dans la capitale égyptienne. Inauguré par le ministre de la Culture, Dr Ahmed Fouad Hano, l’événement marque une renaissance dans le paysage culturel régional.Plus de 200 artistes de 35 pays, près de 350 œuvres, et un thème évocateur — “Communication et dépassement des frontières” — font de cette édition bien plus qu’une simple exposition : un manifeste silencieux pour la paix, le dialogue et la beauté partagée.Le ministre a souligné dans son discours que cette relance n’était pas fortuite. Elle traduit la volonté ferme de repositionner l’Egypte comme carrefour des grandes expressions artistiques mondiales. L’art ici devient ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un pont entre les peuples, un lieu d’écoute, un élan d’humanité.Le Triennale se veut également un espace de transmission. À ce titre, un vibrant hommage a été rendu à sept figures de la gravure égyptienne, véritables bâtisseurs de mémoire et de sens : Magdi Qanawi, Magdi Abdel Aziz, Medhat Nasr, Awad El-Shimi, Abdel Wahab Abdel Mohsen, Salah El-Meligy et Hamdy Abu El-Maati.Mais ce qui frappe le plus dans cette édition, c’est sa capacité à conjuguer tradition et innovation. Comme le rappelle Dr Walid Qanoush, président du secteur des arts plastiques, cette version du Triennale s’ouvre avec audace aux nouvelles techniques de l’estampe : impression numérique, expérimentations graphiques, hybridations contemporaines. Un terrain fertile où se croisent regards d’ici et d’ailleurs.Durant deux mois, le Palais des Arts devient ainsi un carrefour de formes, de textures, d’empreintes venues du monde entier. Un lieu où l’on peut lire, sur chaque feuille, la trace d’un monde en quête d’unité.