Le cinéma américain a prévu, de façon parti-elle, la scène de retrait des forces américaines d’Afghanistan. Toutefois, les plus fameux des cinéastes et les plus habiles des réalisateurs, même avec le plus de professionnalisme jamais connu, n’auraient jamais pu produire les scènes drama-tiques parallèles aux opérations de retrait des forces américaines.
Le début des accords entre les Etats-Unis et les Talibans remonte à 2018 et ont été couronnés par un accord signé par les USA et les Talibans le 28 février 2020 et le président Joe Biden a commencé à mettre en oeuvre ledit accord.
Les observateurs et experts de la poli-tique extérieure américaine prévoyaient ce scénario et les critiques dirigées à cet effet, ne doivent pas se focaliser sur le retrait de principe, mais sur la façon d’après laquelle, ce retrait est exécuté, ainsi que sur la coordination nécessaire pour ce retrait afin que l’affaire soit organisée et non pas chaotique et donc porter atteinte aux civils afghans. (…) Ce retrait américain qui se fait comme résultat de l’accord conclu à l’ère Trump sans consultations avec les alliés, ou à cause du manque de visions et d’analyses présentées par les centres de recherches américaines, ou bien à cause des intérêts américains pour sauvegarder la vie des soldats, ou encore pour tirer la Chine vers une affaire plus grande et donc réussir à avorter son projet « La Ceinture et la Route », en dépit de tous ces scénarios, les résultats de ce retrait sont les mêmes : la crédibilité des Etats-Unis sur la scène internationale a été ébranlée. (…) Toutes les évaluations américaines sur la situation en Afghanistan sont erronées, depuis la possibilité d’appliquer le modèle démocratique occidental en Afghanistan, en passant par les prévisions des renseignements américains sur le fait que le contrôle des Talibans sur le pays se réalisera dans 90 jours, et finalement, l’évaluation de la puissance de l’armée afghane. (…) La réalité sur le champ a dénudé la précarité de ces visions, c’est que l’élite politique qui s’est formée lors de l’occupation américaine, a prouvé sa corruption et son opportunisme, ainsi que son incapacité à assumer la responsabilité de la nation. (…)