Clin d’oeil

Par Samir Abdel-Ghany

Le grand artiste Hassan Fadwi compte parmi les figures de proue de l’art de la caricature en Egypte et dans le monde arabe. Moustafa Hussein le nommait Picasso de la caricature en

raison de son originalité. Il le considérait comme l’un des artistes les plus importants dans l’art du portrait de la caricature d’autant plus que son art avait sa particularité à l’époque de la caricature. Il est de même professeur à la Faculté des Beaux-Arts et est devenu chef du département du décor. Bref, il a ses disciples et les habitants d’Alexandrie le considèrent comme étant l’un des noms clés de la créativité. Au cours de la dernière période, il a accordé un vif intérêt à l’art de la caricature et a tenu une exposition à la faculté des Beaux-Arts d’Alexandrie sur ce même thème. D’où cet entretien.

“Dans cette exposition, je présente huit expériences qui tendent à révéler le vocabulaire de ce nouvel arrivant lequel est l’intelligence artificielle. Ce nouvel outil avait même suscité un tollé avant son utilisation, les meilleurs scientifiques, comme Stephen Hawkins et Claude Shannon nous avaient d’ailleurs mis en garde contre l’IA.

Dans cette exposition pionnière, nous révélons les secrets de l’expérience, car elle ne vise jamais à surprendre, mais révèle plutôt ce qui se cache derrière le rideau du vocabulaire technique que je présente aux étudiants et disciples en art, accompagné d’exemples d’œuvres journalistiques qui tracent le chemin de la recherche en art, journalisme et technologie. Cette exposition, qui sera inaugurée à la Faculté des Beaux-Arts d’Alexandrie le 14 octobre, est une tentative de dresser un tableau de mon parcours artistique et de mon parcours de vie, une plongée en profondeur dans ce qui est nouveau. Quant au choix du lieu d’exposition, qui est le bâtiment administratif de la Faculté est une forme de gratitude pour une grande faculté qui nous a façonné dans le domaine de l’art et du design. J’adore Alexandrie et l’exposition vise à rendre à cette belle ville un vibrant hommage.

L’exposition est divisée en deux salles. La petite salle comprend des modèles de différentes étapes artistiques, presque tous issus d’un travail journalistique et utilisant de multiples techniques de couleurs. Quant à la Grande Salle, elle est préparée pour les expériences d’intelligence artificielle et son évolution entre l’ingénierie de l’endoctrinement, ou ce qu’on appelle une « image basée sur l’endoctrinement », a-t-il dit.

Et d’ajouter : “L’émergence de générateurs d’images d’intelligence artificielle tels que DALL-E et Stable Diffusion a créé des arts créatifs éblouissants d’une manière sans précédent, dont la plupart reposaient sur une ingénierie rapide ou sur le recours à un texte écrit, le texte saisi. Mais comment l’IA crée-t-elle exactement ces images époustouflantes qui capturent des styles, des concepts et des détails spécifiques ? A travers une expérience artistique qui a duré près de quarante-cinq ans, elle n’aspirait qu’à décrypter la relation entre l’art et l’outil et émulsionner le nectar de ce mélange tout en le mélangeant avec une forte intuition”.

Il a renchéri : “C’est le thème de l’expérience que je présente dans cette exposition complète d’art artisanal au début du cycle éducatif, puis je la combine avec l’aérographe et présente une partie de cette expérience à la presse à travers de nombreux magazines et journaux égyptiens tels que Rosa Al-Youssef et Al-Ahram Al-Youmi, une véritable expérience artistique, chaque portrait avec ses propres techniques, des techniques qui lui conviennent, puis il pratique les arts de la troisième dimension et les enseigne localement et internationalement, jusqu’à cette arrivée importante et inquiétante qui va complètement changer le paysage artistique, l’intelligence artificielle”.

Enfin il a conclu qu’il souhaite voir l’exposition réussir pour frayer davantage la voie de la liberté vers davantage d’espoir.