Le service civique est un dispositif qui permet à des jeunes de 16 à 25 ans de s’engager pour une mission d’intérêt général en effectuant un service volontaire indemnisé. Cela peut se faire dans des domaines comme l’éducation, la santé, l’environnement, etc. Les jeunes y expriment leur envie d’engagement, pour certains la découvrent, et y acquièrent des compétences leur permettant par ailleurs de s’insérer plus facilement dans la vie active. Il permet de mobiliser les forces vives de la jeunesse pour aider à répondre aux défis sociaux et environnementaux de notre temps et donne aux jeunes l’occasion de se confronter à la diversité de notre pays, renforçant ainsi la cohésion sociale dont celui-ci a plus que jamais besoin.
Par : Hanaa Khachaba
La profession du travail social s’est développée au XIXe siècle, avec ses racines dans le travail bénévole caritatif et l’organisation au niveau de la base populaire. Cependant, la réponse aux besoins sociaux existait depuis longtemps, principalement à travers des associations caritatives privées et des organisations religieuses. Les effets de la révolution industrielle et de la Grande Dépression dans les années 1930 ont exercé une pression sur le travail social, le rendant plus spécifique.
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Le débat sur la question de rendre le service civique obligatoire pour tous les jeunes adultes soulève des arguments divergents et des enjeux importants.
D’un côté, les partisans de cette mesure font valoir que cela favoriserait l’engagement citoyen, la cohésion sociale et la solidarité. En rendant le service civique obligatoire, les jeunes pourraient contribuer de manière significative à la société et acquérir des compétences utiles pour leur avenir. De plus, cela pourrait aider à réduire les inégalités en offrant à tous les mêmes opportunités d’engagement.
Prenons l’exemple d’un petit village dont les habitants croient en la puissance de l’engagement social des jeunes. Chaque jour, les adolescents se rassemblent pour aider les personnes âgées à réparer leurs maisons, à jardiner et à partager des histoires. La première raison de leur engagement réside dans le développement personnel. En s’investissant dans des activités sociales, les jeunes apprennent la compassion, la responsabilité et la solidarité. Cela les aide à devenir des citoyens plus empathiques et engagés. De plus, les jeunes du petit village découvrent un sentiment d’appartenance à leur communauté. En contribuant activement à son bien-être, ils renforcent les liens sociaux et tissent des relations intergénérationnelles précieuses. Enfin, l’engagement social leur offre l’opportunité de développer leurs compétences et leurs talents. En s’impliquant dans des projets bénévoles, ils apprennent la collaboration, le leadership et la résolution de problèmes, des compétences essentielles pour leur avenir. Ainsi, dans ce village, l’engagement social des jeunes était célébré comme un pilier fondamental de la société, nourrissant à la fois les individus et la communauté dans un cercle vertueux de solidarité et de croissance collective.
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Or, dans une ville non loin du village semblant utopique pour certains, un point de vue opposé,domine. Ses partisans voient que rendre le service civique obligatoire pourrait être perçu comme une contrainte et une limitation de la liberté individuelle des jeunes adultes. Ils étaient sceptiques quant à l’engagement social des jeunes. Ils avaient leurs propres raisons pour remettre en question cette pratique bien-aimée par leurs voisins. Tout d’abord, certains estiment que les jeunes devraient se concentrer davantage sur leurs études et leur développement personnel plutôt que de consacrer du temps à des activités sociales. Ils craignent que l’engagement social ne détourne les jeunes de leurs responsabilités académiques. Ensuite, d’autres affirment que l’engagement social pouvait être une forme de distraction pour les jeunes, les éloignant des activités plus productives ou rémunératrices. Ils mettent en avant l’importance de la réussite professionnelle et financière, soulignant que l’engagement social pouvait parfois être un luxe que tous ne peuvent pas se permettre. Enfin, certains habitants de la ville expriment des préoccupations quant à la sécurité des jeunes impliqués dans des activités sociales. Ils redoutent que ces engagements puissent les exposer à des risques potentiels, que ce soit en termes de sécurité physique ou même de pressions sociales indésirables. Ainsi, dans la ville anti service social, l’engagement social des jeunes suscitait des débats animés, certains remettant en question ses bienfaits et mettant en avant des arguments centrés sur la priorité des études, la recherche de réussite professionnelle et les préoccupations liées à la sécurité.
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Certains habitants estiment en revanche que cet engagement devrait rester volontaire pour être authentique et que forcer les individus à participer pourrait engendrer une résistance et une moindre implication. De plus, il pourrait être difficile de mettre en place un tel système de manière équitable et efficiente, en tenant compte des différentes situations personnelles des jeunes adultes. En outre, la question du coût et de l’organisation d’un tel programme obligatoire soulève des préoccupations. Il faudrait prendre en compte les ressources nécessaires pour encadrer les missions, assurer la formation des jeunes et garantir des conditions de travail adéquates. De plus, il faudrait évaluer l’impact sur le marché du travail et s’assurer que cela n’entraverait pas les perspectives professionnelles des jeunes.
En fin de compte, le débat sur la mise en place d’un service civique obligatoire pour tous les jeunes adultes est complexe et nécessite une réflexion approfondie sur les avantages et les inconvénients d’une telle mesure. Il est crucial de considérer les implications sociales, économiques et éthiques d’une telle politique avant de prendre une décision définitive.