La région arabe est placée au cœur des crises, en étant d’une part, un pilier essentiel au niveau des approvisionnements et des prix mondiaux de l’énergie et de l’autre part, la première victime du changement climatique et de ses effets dévastateurs, a annoncé a M.Aboul Gheit, le Secrétaire général de la Ligue Arabe Ahmed Aboul Gheit, lors de l’ouverture du 31e Sommet Arabe d’Alger mardi dernier en Algérie, selon la MENA.
Le sommet contribue à resserrer les rangs arabes et à relever les défis auxquels la région est confrontée, a dit le Secrétaire général de la Ligue Arabe Ahmed Aboul Gheit, ajoutant que le sommet donnerait une impulsion importante à la position palestinienne et prendrait des décisions pour renforcer la détermination des Palestiniens.

Pallier la rupture et retrouver la volonté arabe

Le Sommet arabe, doit être, à vrai dire, celle de la réunification des Arabes, pour pallier leur rupture et retrouver leur volonté, a affirmé le Secrétaire général de la Ligue Arabe Ahmed Aboul Gheit.Ce sommet, a été tenu à un temps opportun, après trois ans de suspension en raison du Covid, alors que le monde connait des changements inédits depuis des décennies, occasionnant des retombées considérables sur les peuples et les pays de par le monde, a dit le SG dans une allocution prononcée mardi dernier durant l’ouverture du 31e sommet.
Et de préciser que la région arabe souffre d’une grande menace pour sa sécurité alimentaire, et la plupart des pays se situent dans un cadre de pauvreté hydrique, en sus des agissements illégaux des voisins de quelques pays arabes, qui représentent un danger pour leur sécurité hydrique.
Dans une interview accordée à l’écrivain journaliste Ali Hassan, PDG et rédacteur en chef de l’Agence de presse du Moyen-Orient MENA, M. Aboul Gheit a expliqué que le sommet dont l’ordre du jour comprenait toutes les questions politiques traditionnelles qui nécessitaient la prise de décisions définissant les positions collectives arabes, notamment la Cause palestinienne et les questions liées aux crises arabes en Syrie, au Yémen, en Libye, au Soudan, en Somalie et au Liban, en plus des problèmes liés à la lutte contre l’ingérence régionale dans les affaires intérieures des pays arabes et l’approbation de la stratégie arabe de sécurité alimentaire pour faire face à la crise mondiale multidimensionnelle.
Aboul Gheit a déclaré que le resserrement des rangs est l’objectif de tout sommet arabe, et aussi de l’Algérie, ajoutant que la phase actuelle exige d’éliminer les tensions des relations entre les pays arabes et de parvenir à des dénominateurs communs.

Solidarité et soutien au Liban

Concernant le Liban, Aboul Gheit a indiqué qu’il existe une décision prise par le sommet arabe sous le titre “Solidarité et soutien au Liban”, ajoutant : “Franchement, il y a une réelle crainte pour le Liban des conséquences de la vacance présidentielle. Le Liban, de notre point de vue, ne peut pas supporter cette vacance à la lumière des défis et de l’énorme crise économique à laquelle sont confrontés les citoyens”.
Pour la situation compliquée en Libye à la lumière des interventions régionales et internationales, Aboul Gheit a déclaré : “La Ligue arabe a lancé le Quartet, en coopération avec les Nations unies, l’Union Africaine et l’Union Européenne, pour pouvoir parvenir à des ententes sur l’affaire libyenne, a également participé au mécanisme de Berlin pour le même but et a continué à contacter toutes les parties internationales et régionales concernées, en particulier les Nations Unies, qui sont internationalement autorisées à agir en la matière, ainsi qu’avec les parties libyennes elles-mêmes.
La Ligue Arabe, a-t-il ajouté, opte pour l’arrêt de la violence et l’amorce d’un dialogue sérieux pour la stabilité sur une base constitutionnelle afin de pouvoir organiser les élections reportées en décembre.