Dans une atmosphère pleine de joie et de couleurs, le premier Forum des Marionnettes Traditionnelles poursuit son itinéraire enchanteur à Benha et Shubra El-Kheima, deux villes du gouvernorat de Qalyubia devenues pour quelques jours les scènes vivantes d’un patrimoine en fête. Organisé sous l’égide du Dr Ahmed Fouad Henno, ministre de la Culture, et de l’ingénieur Ayman Atia, gouverneur de Qalyubia, ce forum s’inscrit dans le cadre de l’initiative nationale « L’Egypte parle d’elle-même », portée par le ministère de la Culture pour ranimer les trésors du patrimoine immatériel et transmettre aux jeunes générations la magie des arts populaires.Sous la houlette de l’Organisme général des Palais de la Culture, présidé par le général Khaled El-Labban, et coordonné par l’écrivain Mohamed Nassef, vice-président de l’organisme, les activités battent leur plein au Palais de la Culture de l’Enfant de Benha, devenu, le temps d’une journée, un royaume d’émerveillement.Les enfants y ont été accueillis par la troupe Agyal, dirigée par l’artiste Amr Hamza, portant des masques de personnages de dessins animés, avant de découvrir un spectacle de marionnettes à fils plein de fraîcheur, bercé par les chansons populaires « Mosh Ha’oul Elli Hasal » et « El-Sa’ayda Hadarou ». Suivit une prestation de l’incontournable Aragoz égyptien, figure emblématique du théâtre de rue traditionnel, précédée d’un jeu interactif qui a fait rire et participer les enfants, comblés d’attention.Mais le forum ne se contente pas d’amuser, il transmet aussi. De nombreuses ateliers artistiques ont jalonné cette journée, parmi lesquels une initiation à la fabrication de marionnettes en fibre, encadrée par l’artiste Hanady Ismaïl, une autre dédiée aux marionnettes à gaine et à tige avec les artistes Samir Abdelaziz et Naglaa Hosny, sans oublier les ateliers de dessin sur le visage et de dessin libre autour du thème de la marionnette, animés par la docteure Rana Mohsen. Tout cela sous le regard attentif de Yasser Farid, directeur général de la branche culturelle de Qalyubia, et de Samah Samir, directrice du Palais de la Culture de l’Enfant de Benha.À Shubra El-Kheima, le Palais de la Culture des Travailleurs s’est également transformé en théâtre de traditions, avec la présentation d’une pièce intitulée « Les Fleurs magnifiques », écrite et mise en scène par Abir Sheltout, fruit du travail de la troupe du Palais de la Culture de l’Enfant de Garden City. Des ateliers de confection de marionnettes en feutrine, en mousse ou en mohair ont suivi, guidés respectivement par les formatrices Shahd et Mona Abdel Wahab, tandis qu’un atelier de maquillage artistique a été proposé par Hoda Yehia.Ce forum, d’envergure nationale, est le fruit d’un vaste partenariat entre la Direction générale de la culture de l’enfant, la Direction des palais spécialisés, et la branche de Qalyubia, affiliée à la région culturelle du Grand Caire et de la Haute-Egypte. Il se poursuivra jusqu’au 17 juillet, offrant une palette riche d’ateliers créatifs, de spectacles et d’activités interactives dédiées à l’enfance.Un festival du geste et du regard, de la main qui crée et de l’œil qui s’émerveille. Une célébration du fil invisible qui relie les générations autour de l’art, du rire et de l’identité. À Benha comme à Shubra El-Kheima, les marionnettes ne sont pas de simples jouets : elles sont messagères d’une mémoire, porteuses d’un souffle que la modernité ne saurait faire taire.