Le véhicule électrique séduit moins qu’anticipé aux Etats-Unis, pâtissant d’infrastructures de recharge insuffisantes et d’une autonomie limitée pour un véhicule plus onéreux que ses cousins à combustion, dans un contexte d’inflation et de taux d’emprunts élevés.
Un constat dressé par plusieurs constructeurs américains qui recalibrent leurs véhicules, revoient leurs objectifs, retardent des projets. Et cherchent à écluser leurs stocks d’invendus.
“Le ralentissement des ventes de véhicules électriques est plus marqué que pour les autres catégories de véhicules et le contexte économique n’est pas la seule explication”, commente pour l’AFP Neil Saunders, directeur chez Globaldata.
Les véhicules électriques (EV) présentent un “problème spécifique. C’est un achat plus complexe à cause de l’autonomie et du réseau de recharge”. Les Américains conduisent souvent plusieurs milliers de kilomètres pour rendre visite à leurs proches, faute de transports publics suffisants.
Mais repérer les stations de recharge compatibles avec leur véhicule dans le “patchwork” actuel et la durée d’une recharge ne tiennent pas la comparaison face au maillage des stations-service et aux quelques minutes pour faire un plein. “C’est un désagrément, un fardeau pour eux”, relève M. Saunders.