“Le vin, le vent, la vie”, livre d’Abû-Nuwâs. “ L’homme aux longs cheveux bouclés “, né vers 757, mort à Bagdad vers 815, contemporain de Charlemagne, est-il le plus grand poète arabe ? Courtisan, il est obligé, pour vivre, de louer les grands, les mécènes. C’est aussi le roi de la satire, nul n’est à l’abri de ses traits vengeurs. Il gémit sur la vieillesse qui approche. Mais la grande affaire d’Abû-Nuwâs, ce qui a établi sa renommée, c’est la poésie érotique et bachique.
A travers son oeuvre, c’est son caractère qui transparaît, celui d’un jouisseur, d’un libertin, d’un chantre de la joie de vivre. “Un livre de passion dont la science a cette qualité si rare de ne jamais peser, la saveur des textes cette vérité qui n’appartient qu’aux trahisons ferventes. “(ClaudeMichel Cluny, Le Quotidien de Paris)” Abû-Nuwâs, poète de la transgression. “(Tahar Ben Jelloun, Le Monde)” Comment aussi ne pas évoquer le Shakespeare des Sonnets ou Cavafy l’Alexandrin ? “(Yves Thoraval, Les Nouvelles littéraires)”