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Home Archéologie

Le Voyage dans l’au-delà: Quand la mort n’était qu’un passage vers l’éternité

par Le progres Staff
December 21, 2025
in Archéologie
Le Voyage dans l'au-delà: Quand la mort n'était qu'un passage vers l'éternité 1 - Le Progrès Egyptien
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Dans l’Égypte des pharaons, la mort ne constituait pas une fin, mais une métamorphose, un seuil à franchir vers une existence perpétuelle. Cette conviction profonde a engendré l’une des littératures funéraires les plus fascinantes de l’histoire humaine : le Livre des Morts, véritable vade-mecum du défunt dans son périple post-mortem. Loin d’être un simple texte religieux, ce corpus révèle une géographie complexe de l’au-delà et des rituels funéraires qui variaient considérablement selon la condition sociale du défunt.

Le Livre des Morts : Un GPS pour l’éternité

Le titre égyptien original, Rou nou peret em Herou, se traduit littéralement par « Formules pour sortir au jour ». Cette appellation, bien plus évocatrice que notre « Livre des Morts », exprime l’espoir suprême du défunt : ressusciter et rejoindre le cycle solaire de Rê, dieu du soleil.

Apparu sous sa forme classique durant le Nouvel Empire (vers 1550-1077 avant notre ère), ce recueil se compose d’environ 200 formules ou « chapitres », numérotés par convention par l’égyptologue allemand Karl Richard Lepsius au XIXe siècle. Contrairement aux Textes des Pyramides de l’Ancien Empire, réservés exclusivement aux souverains, ou aux Textes des Sarcophages du Moyen Empire, accessibles à la noblesse, le Livre des Morts connut une « démocratisation » progressive, permettant à quiconque en avait les moyens financiers de s’offrir ce précieux sésame pour l’éternité.

Les chapitres les plus célèbres demeurent le chapitre 125, décrivant la psychostasie – la pesée du cœur – et le chapitre 6, consacré aux ouchebtis, ces statuettes funéraires destinées à travailler à la place du défunt dans l’au-delà. Chaque formule, soigneusement calligraphiée sur papyrus, accompagnée de vignettes colorées, constituait une arme magique : connaître le nom secret d’un gardien, prononcer la formule adéquate, c’était obtenir le pouvoir de passer l’obstacle.

La Douat, royaume des ombres et des épreuves, se déployait comme un univers parallèle structuré en douze régions correspondant aux douze heures de la nuit. Cette géographie de l’invisible nous est connue grâce aux Livres de l’Amdouat (« Ce qui est dans la Douat »), aux Livres des Portes et aux Livres des Cavernes, gravés sur les parois des tombes royales de la Vallée des Rois.

Chaque heure présentait ses dangers spécifiques : serpents cracheurs de feu, démons armés de couteaux, portes gardées par des entités redoutables aux noms évocateurs comme « Celle qui avale les ombres » ou « Celui qui brise les os ». Le défunt, embarqué symboliquement dans la barque solaire nocturne de Rê, devait traverser ces contrées hostiles, franchir sept portes monumentales, chacune gardée par trois divinités : un portier, un veilleur et un héraut.

Le point culminant de ce voyage survenait dans la « Salle des Deux Maât », salle du jugement présidée par Osiris, souverain de l’au-delà. Ici se déroulait la scène la plus iconique de l’eschatologie égyptienne : la pesée du cœur (ib), siège de la conscience et de la mémoire. Sur les plateaux de la balance, d’un côté le cœur du défunt, de l’autre la plume de Maât, déesse de la justice et de l’ordre cosmique. Quarante-deux juges divins écoutaient la « confession négative » du mort, qui devait clamer : « Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas menti… »

Si le cœur s’avérait plus lourd que la plume, alourdi par les fautes commises, le destin du défunt était terrifiant : Ammit, « la Dévoreuse », créature hybride à tête de crocodile, corps de lion et arrière-train d’hippopotame, engloutissait le cœur. C’était la « seconde mort », annihilation définitive de l’existence. Si l’équilibre était parfait, le défunt, déclaré « juste de voix » (maâ khérou), accédait aux « Champs d’Ialou » (ou Champs des Souchets), paradis agreste où les épis de blé atteignaient neuf coudées de hauteur.

Rituels funéraires : Du pharaon au paysan

L’archéologie funéraire révèle des disparités sociales considérables dans l’accès à l’éternité, bien que les croyances fondamentales demeurassent universelles.

Les pharaons bénéficiaient d’un traitement exceptionnel. Le processus de momification s’étendait sur soixante-dix jours, période durant laquelle le pays observait le deuil. Les viscères, extraits par une incision pratiquée sur le flanc gauche, étaient conservés dans quatre vases canopes protégés par les fils d’Horus. Le cerveau, curieusement considéré comme inutile, était extrait par les narines à l’aide de crochets métalliques et jeté.

Le corps, desséché au natron (carbonate de sodium naturel) durant quarante jours, était ensuite oindre d’huiles parfumées, enveloppé dans des centaines de mètres de bandelettes de lin entre lesquelles on glissait amulettes et talismans : le scarabée de cœur (chapitre 30B du Livre des Morts), l’œil oudjat protecteur, le pilier djed symbolisant la stabilité d’Osiris.

Le cortège funèbre royal constituait un spectacle grandiose. Le sarcophage, placé sur un traîneau tiré par des bœufs, traversait le Nil depuis la rive orientale des vivants vers la nécropole occidentale. Des pleureuses professionnelles se lacéraient le visage, jetaient de la poussière sur leur tête, psalmodiaient des lamentations. Le rituel de « l’ouverture de la bouche », pratiqué par le successeur ou un prêtre sem vêtu d’une peau de léopard, redonnait symboliquement au défunt l’usage de ses sens.

La noblesse : entre faste et piété

Les hauts fonctionnaires, scribes royaux, grands prêtres et généraux se faisaient construire des mastabas (tombes rectangulaires à toit plat) ou, au Nouvel Empire, des hypogées creusés dans la roche. Leurs tombes, comme celles de Rekhmirê à Cheikh Abd el-Gournah ou de Sennedjem à Deir el-Médineh, s’ornaient de fresques magnifiques illustrant la vie quotidienne, les banquets, les chasses dans les marais et, bien sûr, le voyage dans la Douat.

Ces élites pouvaient s’offrir des exemplaires personnalisés du Livre des Morts, parfois longs de plusieurs mètres, magnifiquement enluminés. Le papyrus d’Ani, conservé au British Museum et datant d’environ 1250 avant notre ère, mesure 23,6 mètres et constitue l’un des plus beaux exemples connus. Des prêtres professionnels assuraient le culte funéraire, apportant régulièrement des offrandes alimentaires devant la « fausse porte », interface entre le monde des vivants et celui des morts.

Les artisans et petits fonctionnaires : Dignité dans la modestie

Les classes moyennes accédaient à une forme simplifiée d’immortalité. À Deir el-Médineh, village des artisans de la Vallée des Rois, les tombes révèlent un soin méticuleux malgré des moyens limités. La momification, moins élaborée, durait une trentaine de jours. Les formules du Livre des Morts, trop coûteuses sur papyrus, étaient parfois inscrites directement sur le sarcophage ou sur de simples bandelettes.

Ces défunts bénéficiaient néanmoins de l’essentiel : vases canopes (parfois en calcaire plutôt qu’en albâtre), ouchebtis en bois ou en faïence (de quelques-uns à plusieurs centaines pour les plus fortunés), amulettes protectrices. Les chapelles funéraires, modestes mais ornées avec amour, témoignent de la piété familiale et de l’attachement aux rites ancestraux.

Le peuple : L’espoir malgré la pauvreté

Pour les paysans, artisans modestes et ouvriers, l’accès à l’éternité relevait souvent du défi. Point de momification élaborée : le corps était simplement enveloppé dans des nattes de roseaux ou de vieux tissus, puis inhumé dans une fosse creusée dans le sable du désert. Paradoxalement, la dessiccation naturelle par le sable chaud produisait parfois une meilleure conservation que certaines momifications artificielles mal exécutées.

Ces défunts emportaient avec eux quelques poteries contenant nourriture et boisson, peut-être une amulette en faïence bon marché, rarement un oushebti. Les fouilles de nécropoles populaires, comme celle de Zawyet el-Amwat près d’Abydos, révèlent toutefois que même les plus humbles aspiraient à l’éternité et accomplissaient, dans la mesure de leurs moyens, les gestes rituels essentiels.

Évolution et permanence des croyances

Les conceptions funéraires égyptiennes n’ont cessé d’évoluer sur trois millénaires. Si les Textes des Pyramides insistaient sur l’identification du roi aux étoiles impérissables et sa fusion avec Rê, le Livre des Morts du Nouvel Empire privilégie l’union avec Osiris et la vie agraire dans les Champs d’Ialou. À l’époque tardive, l’influence des cultes à mystères et les contacts avec le monde gréco-romain complexifièrent encore ces représentations.

Pourtant, une constante demeure à travers les âges : la conviction profonde que la mort peut être vaincue par la connaissance des formules magiques, l’accomplissement des rites et, surtout, la pureté morale du défunt. Cette « confession négative », qui précède de plus d’un millénaire les commandements bibliques, témoigne d’une éthique sociale remarquablement élaborée : respect de la propriété, prohibition du meurtre et du mensonge, compassion envers les faibles.

L’héritage d’une quête d’immortalité

Aujourd’hui, dans les salles climatisées des musées du Caire, du Louvre ou du British Museum, les papyrus du Livre des Morts continuent de fasciner. Ces rouleaux de papyrus jaunis, couverts de hiéroglyphes et de vignettes colorées, sont bien plus que des curiosités archéologiques : ils constituent le témoignage poignant d’une civilisation qui refusa de considérer la mort comme une fin.

Les égyptologues, armés de technologies modernes – scanners médicaux pour les momies, analyses ADN, reconstitutions 3D des tombes -, ne cessent d’enrichir notre compréhension de ces pratiques millénaires. Chaque découverte, comme celle récente à Saqqarah de sarcophages intacts contenant des papyri encore enroulés, apporte son lot de révélations sur les rituels, les croyances et les espoirs de ces hommes et femmes qui, il y a quatre mille ans, rêvaient déjà d’éternité.

Car au fond, le Livre des Morts exprime une aspiration universelle et intemporelle : la certitude que l’existence ne s’achève pas dans le silence d’un tombeau, mais se poursuit, transfigurée, dans un ailleurs lumineux où les âmes justes connaissent enfin la paix éternelle. Un voyage dans l’au-delà qui, par-delà les siècles, continue de nous interroger sur notre propre rapport à la finitude et à l’espérance.

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