Peut-on se passer du yamich au Ramadan ? Ca paraît difficile. Ces fruits secs (abricot, prune, figue, dattes) constituent l’un des traits caractéristiques de ce mois sacré. En fait, les Egyptiens en consomment en grandes quantités durant le Ramadan et nul autre mois de l’année. C’est l’habitude, disent-ils, en affirmant non-envisageable de ne pas en consommer et en grandes quantités !
Dans les différents quartiers, huppés comme populaires, les vendeurs de yamich ont eux-aussi pris l’habitude durant le mois béni, d’y étaler les gros sacs de yamich devant les portes de leurs magasins, en guise de festivité, pour attirer la clientèle. Des piles de fruits secs et de noix sont étalées de façon alléchante pour offrir des produits de toutes couleurs à une clientèle prête déjà à être attirée.
On raconte que l’histoire du yamich remonte aux Egyptiens anciens, qui confectionnaient les pâtisseries et les décoraient par les fruits secs pour les offrir aux enfants. Et les historiens de poursuivre qu’aux temps des Fatimides, ceux-ci distribuaient les fruits secs aux pauvres et aux nécessiteux tout au long du mois de Ramadan.
Le caravansérail de “Qousoun” à la rue de Bab Al-Nasr, établi au cours du 8e siècle de l’hégire était le plus fameux souk de yamich en Egypte à l’époque. Et au 9e siècle de l’hégire, le souk du yamich fut transféré au quartier de Gamaliya, puis à Wekalet el-Balah à Boulaq Aboul-Ela. Plus tard, les vendeurs de yamich se rassemblèrent à la place de Rod al-Farag puis au souk d’Al-Sokkariya au quartier d’Al-Azhar.