A l’issue de la 164e session ordinaire du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, tenue sous la présidence des Emirats arabes unis, les chefs de la diplomatie arabes ont réaffirmé que la sécurité hydrique de l’Egypte et du Soudan constitue une composante essentielle de la sécurité nationale arabe.
Dans leur communiqué final, les ministres ont fermement rejeté toute action ou mesure susceptible de porter atteinte aux droits historiques des deux pays dans les eaux du Nil.
Cette position unanime intervient dans un contexte de vives tensions régionales concernant la gestion des ressources du Nil, en particulier autour du Barrage de la Renaissance éthiopien (GERD), objet de vifs différends entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan.
Dans ses recommandations finales, le Conseil a souligné que de telles actions mettent en péril les intérêts vitaux en matière de sécurité hydrique de l’Egypte et du Soudan, et a appelé à l’arrêt immédiat de toute mesure unilatérale de la part d’Addis-Abeba.
Les ministres ont également appelé à la conclusion, dans les plus brefs délais, d’un accord juridique contraignant entre les trois pays concernés (Egypte, Soudan, Ethiopie) sur les modalités de remplissage et d’exploitation du barrage, afin de préserver les droits historiques et sécuriser l’accès à l’eau pour les deux pays en aval.
Le Conseil a réitéré son soutien indéfectible à toute initiative diplomatique visant à garantir un usage équitable et raisonnable des eaux du Nil, tout en condamnant toute tentative d’imposer un fait accompli susceptible de nuire aux équilibres hydriques régionaux.