Al-Masri Al-Youm
Par Mansour Al-Ganadi
Malgré l’influence claire de la crise internationale sur la situation économique actuelle en Egypte, la répétition de mêmes crises économiques en Egypte affirme que les pressions extérieures ne sont pas, les seules responsables, indique Mansour Al-Ganadi dans un article publié par Al-Masri Al-Youm. Nous devons examiner le problème de l’intérieur et chercher des solutions non traditionnelles, « out of the box » et loin des solutions économiques traditionnelles. Par exemple, l’économie comportementale est l’une des branches modernes de la science économique. Jusqu’à la moitié du siècle écoulé, la théorie répandue était « homo economicus » selon laqulle l’Homme chercherait à « « économiser » par nature ; que la décision d’acheter un produit est prise après avoir bien examiné les produits disponibles et choisi le meilleur de point de vue qualité et prix. Mais avec la révolution cognitive, après la Seconde Guerre Mondiale, il est devenu clair que cette attitude rationnelle constitue une partie minime du comportement humain. Pourtant, la plus grande partie de ce comportement est sensationnelle et non analytique ou raisonnée (…) L’économie comportementale étudie alors ce phénomène. Les études ont prouvé que l’Homme peut opter pour un produit de moins de qualité et de plus de prix s’il est influencé par la publicité ou la marque (…) Selon l’économie comportementale, l’Homme préfère le travail collectif, et cela s’applique à l’homme égyptien, « cultivateur » par nature, (…) mais les conditions ont changé et il y a une absence de capacité de travail collectif qui a engendré une baisse de la productivité qui a par suite accentué la répétition des mêmes crises économiques. L’économie comportementale possède une explication : le travail collectif doit être régi par des règles claires et une application juste (…) faute desquelles le désir de coopération dans un travail collectif se transformera en attitude agressive pour imposer ses propres règles (…) Sans oublier la pollution sonore, la violence familiale, l’hypocrisie, la détérioration des valeurs ; ces attitudes influent l’Homme. Comment donc s’attendre à une économie sans crises ? C’est l’Homme qui créée l’économie. L’importance du facteur humain dans le développement des pays n’est pas une idée nouvelle pour les responsables et penseurs en Egypte (…) pourtant, les années passent et les crises se répètent sans changer nos orientations culturelles. (…)