Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités et à œuvrer intensivement pour la reprise des négociations sur le Grand Barrage éthiopien de la Renaissance (GERD) sous les auspices de l’Union Africaine jusqu’à la signature d’un accord juridiquement contraignant donnant suite aux besoins des trois pays (Egypte, Soudan et Ethiopie) et désamorçant la tension dans la région et en Afrique, rapporte la MENA. Lors d’une conférence de presse au terme de la séance du Conseil de sécurité sur le GERD à la demande de l’Egypte et du Soudan, M. Choucri a noté que les mesures entreprises unilatéralement par l’Ethiopie, en commençant le deuxième remplissage du GERD, sans convenir avec les deux pays en aval, constituent une men-ace existentielle pour plus de 150 millions de personnes. L’Egypte, a précisé M. Choucri, aspire à coopérer avec le Conseil de sécurité pour qu’il assume ses responsabilités diplomatiques afin de préserver la paix et la sécurité et adopte le projet de résolution soumis par la Tunisie, en vue de soutenir le volet des négociations.
Interrogé sur la possibilité de recourir à une action militaire, M. Choucri a signalé que l’Egypte doit sauvegarder les droits de son peuple, avait amorcé les négociations depuis plus d’une décennie et montré une bonne volonté et une flexibilité, ajoutant que le recours de l’Etat égyptien au Conseil de sécurité confirmait son désir de voir la communauté internationale aider les trois pays, qui sont actuellement à la croisée des che-mins, pour alléger les tensions et encourager la reprise et l’aboutissement des négociations.
Les mesures prises par l’Ethiopie, au cours des dix dernières années, sont motivées par un sentiment de “victimisation” qui n’a aucun fondement dans la réalité et dont l’objectif est d’éviter l’implication dans un accord contraignant, a fait remarquer M. Choucri.
“L’Egypte a reconnu le droit de l’Ethiopie à profiter du bar-rage, mais elle a réclamé que ses intérêts et sa sécurité hydrique soient à l’abri des préjudices possibles en cas de défaut de gestion et de remplissage d’une manière responsable et respectant les intérêts des peuples égyptien et soudanais”, a-t-il indiqué