L’Egypte a exprimé sa profonde indignation face aux déclarations attribuées au Premier ministre israélien, suggérant le déplacement des Palestiniens hors de leur territoire, y compris via le terminal de Rafah, dans le cadre de tentatives récurrentes de prolongation de l’escalade dans la région.
Dans un communiqué officiel émis par le ministère des Affaires étrangères, L’Egypte a dénoncé ces propos, les considérant comme une manœuvre délibérée pour entretenir l’instabilité et éviter d’avoir à rendre compte des violations israéliennes à Gaza, tant au niveau interne qu’international.
L’Egypte réaffirme son rejet catégorique de toute forme de déplacement du peuple palestinien, qu’il soit forcé ou prétendument volontaire. Elle condamne la poursuite des attaques visant les civils, les infrastructures civiles et les conditions de vie essentielles, considérées comme des tentatives systématiques pour contraindre les Palestiniens à quitter leur terre.
Le ministère des AE a qualifié ces pratiques de violation flagrante du Droit international humanitaire, affirmant qu’elles pourraient être assimilées à des crimes de purification ethnique.
L’Egypte a appelé la communauté internationale à activer les mécanismes de responsabilité à l’encontre de ces crimes, désormais publiquement assumés et qui, selon L’Egypte, se transforment progressivement en instrument de propagande politique en Israël, en raison de l’absence d’une justice internationale effective.
Dans la continuité de ses précédentes déclarations, l’Egypte a réaffirmé avec force qu’elle ne sera en aucun cas, partenaire d’une injustice historique visant à liquider la cause palestinienne ou à faire de son territoire un point de passage pour l’exil forcé.
Dans ce communiqué ferme, L’Egypte a souligné que ce scénario représente une “ligne rouge” inaltérable, que l’Egypte ne permettra jamais de franchir. Le gouvernement égyptien dénonce les tentatives israéliennes de maintenir un état de chaos dans la région et appelle la communauté internationale à mettre fin immédiatement aux hostilités à Gaza.
L’Egypte a exigé le retrait total d’Israël de la bande de Gaza et appelé à un soutien international massif pour permettre à l’Autorité palestinienne légitime de reprendre le contrôle du territoire, y compris des points de passage frontaliers. Elle a rappelé à ce sujet, l’importance de réactiver l’accord de 2005 sur la circulation et l’accès, notamment concernant le point de passage de Rafah, du côté palestinien, conformément aux engagements internationaux.
Par ailleurs, l’Egypte a fait la lumière sur la responsabilité directe du Conseil de sécurité de l’ONU et de la communauté internationale dans la protection du peuple palestinien et la défense de son droit fondamental à rester sur ses terres, à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
L’Egypte a exhorté les puissances mondiales à exercer une pression réelle sur Israël pour mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens, tout en condamnant le dilemme cruel imposé au peuple palestinien, celui de vivre sous les bombardements et la famine ou d’être déraciné de sa terre.
Enfin, l’Egypte a réaffirmé que la création d’un Etat palestinien souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, demeure la seule solution juste et durable. Ce projet s’inscrit dans le cadre du droit à l’autodétermination, des droits de l’Homme, de la logique humanitaire et des résolutions internationales y afférentes.