Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri a adressé aujourd’hui, vendredi, une missive au président du Conseil de sécurité des Nations unies, rapporte la MENA.
Le ministre a souligné l’objection de l’Égypte et le rejet total de la poursuite par l’Éthiopie du remplissage unilatéral du barrage de la Renaissance (GERD) sans accord avec l’Égypte et le Soudan sur le remplissage et l’exploitation de ce barrage.
Il s’agit d’une violation flagrante de l’accord sur la Déclaration de principes de 2015 et d’une violation grave des règles applicables du droit international, qui obligent l’Éthiopie, en tant que pays en amont, à ne pas porter atteinte aux droits des pays en aval, a ajouté Choucri.
Le chef de la diplomatie a indiqué dans son message que l’Egypte avait cherché à parvenir à un accord équitable et juste sur le GERD, lors des négociations qui se sont déroulées ces dernières années mais que l’Ethiopie avait mis en échec tous les efforts fournis en faveur de cette crise, rapporte un communiqué du ministère des Affaires étrangères, vendredi.
“Bien que l’Egypte tienne à la nécessité de parvenir à un accord sur ce barrage qui réalise les intérêts communs des trois pays (concernés), l’Etat égyptien ne tolèrera pas aucune atteinte à ses droits et sa sécurité hydriques et aucune menace du potentiel du peuple égyptien que le Nil représente l’unique artère de vie”, a-t-il souligné.
Le ministre a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à endosser ses responsabilités à cet égard, y compris son intervention pour garantir l’exécution du communiqué présidentiel émis par le Conseil, lequel oblige les trois pays à négocier pour parvenir à un accord sur le GERD dans les plus brefs délais.
L’Egypte avait reçu le 26 juillet courant un message de l’Ethiopie sur la poursuite du remplissage du barrage de la Renaissance pendant la crue du Nil, une mesure que l’Egypte rejetait et la considérait comme une infraction aux obligations qu’impose le droit international à l’Ethiopie, a annoncé M. Ahmed Hafez, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
L’Egypte conserve son droit légitime, garanti par la charte des Nations unies, à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir et protéger sa sécurité nationale, y compris tout futur danger résultant de mesures unilatérales éthiopiennes.