Au cœur des tensions persistantes dans la bande de Gaza, l’Égypte renforce son rôle de médiateur régional. En collaboration avec le Qatar et l’Arabie Saoudite, Le Caire multiplie les efforts pour favoriser la désescalade, soutenir l’aide humanitaire, et promouvoir la création d’un État palestinien.
Par Marwa Mourad

Médiation régionale : Une voix ferme pour la paix
Depuis le début de la nouvelle escalade à Gaza, l’Égypte agit de concert avec les grandes puissances arabes pour tenter d’apaiser la situation. Lors de déclarations récentes relayées par France 24, Le Caire, Doha et Riyad ont appelé le Hamas à déposer les armes, estimant que seule une approche politique permettra d’ouvrir la voie à une solution durable.
L’objectif affiché reste clair : la création d’un État palestinien indépendant, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Une ligne diplomatique constante du gouvernement égyptien, en écho à la position de la Ligue des Etats arabes.
Un soutien humanitaire actif malgré les tensions
Parallèlement à son action politique, l’Égypte continue d’assurer un rôle central sur le plan humanitaire. Selon l’agence Reuters, des centaines de camions d’aide sont régulièrement autorisés à traverser le poste-frontière de Rafah, unique point d’accès à Gaza hors du contrôle israélien.
Les convois transportent nourriture, carburant et matériel médical à destination des populations civiles éprouvées par les bombardements et le blocus. Le Caire insiste sur la nécessité de préserver ce couloir humanitaire vital, malgré les risques sécuritaires.
Un rôle historique de médiateur confirmé
L’implication de l’Égypte dans le dossier palestinien ne date pas d’hier. Depuis les accords de Camp David, Le Caire s’est imposé comme intermédiaire incontournable entre Israéliens et Palestiniens, tout en entretenant des relations avec toutes les factions palestiniennes, y compris le Hamas et le Fatah.
En multipliant les rencontres diplomatiques et les interventions humanitaires, l’Égypte réaffirme son statut de puissance stabilisatrice dans la région, à l’heure où la diplomatie traditionnelle tente de reprendre ses droits face aux logiques de confrontation.