Par Dr Samir Farag
Al-Akhbar
La semaine dernière, l’Égypte a reçu le Président Ismaïl Omar Guelleh, chef d’Etat de la République soeur de Djibouti, pays arabe membre de la Ligue arabe, pays africain membre de l’Union africaine et pays islamique devenu indépendant en 1977, et l’Égypte a été l’un des premiers pays à le reconnaître à l’époque. L’importance de Djibouti est liée à sa position géopolitique, avec sa situation privilégiée sur l’océan Indien et sa position sur l’entrée de la mer Rouge, qui lui a permis de contrôler le détroit de Bab Al-Mandab, par lequel transitent 30% du commerce mondial vers l’Europe, et 20% du pétrole du Golfe.
En raison de l’importance de cet emplacement, Djibouti est le seul pays au monde à disposer de quatre bases militaires, de quatre pays, les États-Unis la France, la Chine et le Japon, aux fins de sécuriser la route commerciale mondiale, ayant participé à affronter des pirates somaliens lorsqu’ils se sont attaqués à un pétrolier pour le kidnapper et exiger une rançon, ce qui a failli faire trébucher la navigation mondiale. Partant de cette importance, le Président Abdel Fattah Al-Sissi a effectué sa première visite à Djibouti en mai 2021. Puis cette initiative généreuse a été suivie par la visite du Président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, la semaine dernière, au cours de laquelle un certain nombre d’accords ont été signés, dont le plus important était l’établissement d’une zone logistique égyptienne à Djibouti, pour servir son économie, compte tenu de ses ressources limitées, ainsi que le soutien de l’Égypte dans le domaine de la santé et de l’éducation, la formation de prédicateurs, par le biais d’études à Al-Azhar, ainsi que la coopération dans le domaine de la sécurité par la formation de dirigeants et d’éléments de sécurité en Egypte. Lors de cette visite, il a été décidé d’injecter des investissements égyptiens à Djibouti, et d’y établir une succursale de la Banque Misr, pour faciliter le travail des investisseurs égyptiens.
À la lumière des relations entre Djibouti et l’Éthiopie, le Président Al-Sissi a souligné, lors des pourparlers, le droit de l’Égypte à sa part des eaux du Nil, et la nécessité pour l’Éthiopie de reprendre les pourparlers avec l’Égypte et le Soudan, pour parvenir à un règlement politique de cette crise. Il est bien connu que l’Éthiopie est un pays enclavé, ce qui le fait dépendre principalement de Djibouti dans toutes ses opérations d’exportation et d’importation à travers la route terrestre et les chemins de fer reliant les deux pays. Une fois de plus, grâce aux efforts du Président Al-Sissi, l’Égypte prend quotidiennement des mesures fermes pour parvenir à un règlement politique avec l’Éthiopie, assurer sa sécurité hydrique et préserver ses droits historiques et juridiques dans les eaux du Nil.





