◄ Une stratégie ambitionnée permettra d’atteindre 60 milliards de dollars d’investissements directs d’ici 2030
◄ La construction, les services et le pétrole, en tête de la carte des investissements privés
◄ Plan de développement 2025/2026 : Renforcement des partenariats du Golfe et extension des zones franches
◄ Les licences dorées et les incitations fiscales, au cœur du programme de réformes
L’Egypte continue d’avancer avec une vision ambitieuse visant à consolider sa position de pôle régional attirant les investissements directs étrangers. Cette vision est portée par une forte volonté politique, ainsi que des réformes économiques et législatives sans précédent visant à construire un modèle économique compétitif dans lequel le secteur privé s’intègre aux investissements internationaux pour parvenir à une croissance durable. Analyse.
Par Névine Ahmed
Le nouvel exercice 2025/2026 intervient dans un contexte d’efforts déployés par l’Etat pour réaliser un bond qualitatif dans les flux d’investissements étrangers, notamment avec un ensemble de politiques d’incitation et de réformes visant à éliminer les obstacles, à simplifier les procédures et à renforcer la confiance dans le marché égyptien.
Le Plan de développement économique et social pour le nouvel exercice 2025/2026, soumis par la ministre du Plan et du Développement économique, Dr Rania Al-Machat, aux deux Chambres du Parlement, prévoit que l’investissement direct étranger net (IDE) augmentera à environ 42 milliards de dollars en 2025/2026, et atteindra 55 milliards de dollars d’ici 2028/2029, frayant ainsi la voie à l’objectif stratégique de 60 milliards de dollars d’ici 2030. Cela s’inscrit dans le cadre de l’adoption par l’Egypte d’un ensemble de politiques stimulant l’investissement direct étranger, et à la lumière de l’intérêt croissant des entreprises étrangères à investir en Egypte après l’amélioration constante du climat des affaires.
Ces objectifs ambitieux s’inscrivent dans le cadre d’un plan national intégré visant à améliorer le climat d’investissement et à renforcer la compétitivité de l’économie nationale. Ce plan est mené par l’Autorité générale de l’investissement et des Zones franches à travers une stratégie pour la période 2023-2026. Cette stratégie est basée sur le renforcement de la compétitivité pour faire de l’Egypte l’une des 70 premières économies mondiales et consolider la position du pays en tant que centre régional de premier plan attirant les investissements d’Afrique et du Moyen-Orient.
Cet objectif est atteint grâce à cinq mesures : la promotion des opportunités d’investissement et l’attraction des investissements, la simplification des procédures, le développement des systèmes d’investissement et le règlement des problèmes des investisseurs, le développement institutionnel qui soutient les flux d’investissement, le soutien à l’entrepreneuriat, le soutien financier, technique et promotionnel, ainsi que le renforcement du rôle de l’Autorité en tant que centre d’informations relatives aux investissements.
Le gouvernement s’efforce également de réduire la bureaucratie face aux investisseurs, d’élargir la portée des licences d’or pour inclure davantage d’activités, de mettre en œuvre le principe de neutralité concurrentielle et de réduire les privilèges exclusifs, d’étendre la création de zones franches et de zones économiques spéciales et d’accroître les incitations financières et fiscales pour attirer les investissements.
Chiffres prometteurs
– 1ère place à l’Egypte en termes d’entrées nettes vers le continent africain
– 19% du total des flux d’investissements étrangers en Afrique en 2023.
– Flux de 73% des investissements vers l’Egypte en Afrique du Nord.
– 38 mille nouvelles entreprises au secteur privé en 2023/2024.
– Le secteur de la construction a représenté 57% des investissements privés, suivi du secteur des services (14%) et du pétrole (9%).
– 2,4 billions de LE, les investissements du secteur privé.