Par: Marwa Mourad
Depuis plusieurs millénaires l’Egypte antique fascine toutes les civilisations, quel peuple peut se targuer d’avoir été aussi avancé dans autant de domaines, que ce soit scientifique, ou culturel. Selon le site la promenade, l’histoire de l’Egypte ne peut se comprendre sans intégrer la multiplicité des différentes dynasties, certaines bonnes, d’autres tyranniques, mais toutes partageaient sous la coupe de leurs Pharaons un sens incroyable du raffinement.
L’histoire de la parfumerie
Si nous suivons le sens de l’histoire nous pouvons considérer que l’Egypte, située au bout de notre Mer Méditerranée, aux portes du Moyen Orient, dans sa période antique, est le berceau de la parfumerie. Vous vous en doutez, ces premiers produits parfumés relevaient du privilège royal. Les Pharaons étaient l’égal des dieux et avaient la « main mise » sur les éléments, la nature, les produits et les matières les plus nobles leurs étaient dédiées. La tradition des embaumements nécessitait quantité d’onguent et autres huiles parfumées. En substance, c’était une manière d’être plus proches de leurs dieux, refusant que leur enveloppe corporelle se décompose et dure ainsi pour l’éternité… aujourd’hui encore les résultats sont spectaculaires quand on observe les momies.
Approchons-nous de la technique
Les Egyptiens n’ont pas inventé le principe de distillation mais ils avaient compris qu’en chauffant des macérations de fleurs, les arômes, « magie » des vertus de la chimie et de la physique pouvaient imprégner, et donc parfumer ces huiles. Ils connaissaient aussi le pressage des fleurs après la cueillette. Ces premiers « maîtres artisans parfumeurs » créaient leurs senteurs avec des huiles de souchet, de lin, de graines sésame, d’olive, de noix… qu’ils aromatisaient avec des épices, des fleurs et autres plantes odorantes. Il est intéressant de préciser que dans l’Egypte antique, les produits d’origines animales devenus courants dans les siècles suivants comme le musc, l’ambre gris et la civette, étaient considérés comme impurs et absents des formules de l’époque.
Les parfumeurs antiques
Si quelque part cette tradition des « parfumeurs antiques » perdure encore de nos jours, c’est aussi parce que son usage a gagné le quotidien de tous les Egyptiens, devenant le meilleur soin du corps. Des noms mythiques ressortent de l’histoire de la parfumerie égyptienne, ils s’appelaient Kyphi, le parfum de Mendès, Métopion et qui sait, peut-être qu’ils seront un jour, une source d’inspiration pour plusieurs maisons de parfum.
Cadre
Le parfum de Cléopâtre
Cléopâtre, dernière reine, était connue pour son amour des parfums. A-t-elle porté ces parfums que l’on vient de reconstituer ? Difficile de répondre à cette question !
Selon la légende, Cléopâtre aurait utilisé un puissant parfum pour envoûter l’empereur Marc-Antoine en l’an 41 avant J.-C. Ces parfums on le sait ont circulé à l’époque de Cléopâtre, mais rien ne permet de dire que la reine l’a elle-même porté. Pour l’historienne et anthropologue Annick le Guerrer, notre plus grande spécialiste de l’histoire des parfums, les bonnes bourgeoises de l’époque en tous cas, ont porté ces parfums. On pourrait porter ces parfums aujourd’hui… car ils sentent très très bons ! En revanche, ils tacheraient nos vêtements, car grâce aux recettes de Pline l’ancien, on connait les méthodes utilisées par les parfumeurs de l’Egypte antique.