Un trésor pharaonique pour Dakar : l’Égypte offre une reproduction du sarcophage de Toutânkhamon au Musée des Civilisations Africaines
Par un geste empreint de symbolisme et de fraternité africaine, Le Caire tend une main patrimoniale au continent noir en offrant un joyau de son histoire au cœur de Dakar.
Dans le cadre du 65e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République arabe d’Égypte et la République du Sénégal, le ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Immigration, Dr Badr Abdel-Aati, a offert au Musée des Civilisations Africaines de Dakar une réplique grandeur nature de la momie et du célèbre sarcophage du roi Toutânkhamon. La cérémonie, solennelle et chargée de sens, s’est déroulée en présence de Mme Khady Diop Gaye, ministre sénégalaise de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de plusieurs hauts responsables des deux pays.
Dans son discours, Dr Abdel-Aati a exprimé sa fierté quant à la profondeur des liens historiques unissant l’Égypte et le Sénégal. Il a souligné que ce don n’était pas un simple objet d’exposition, mais un symbole fort de reconnaissance mutuelle et de volonté partagée de renforcer les ponts culturels et civilisationnels entre les peuples africains. Le choix de Toutânkhamon, figure emblématique et mystérieuse de l’Égypte ancienne, n’est pas anodin : il incarne, selon le ministre, la richesse du patrimoine pharaonique et l’engagement du Caire à le faire rayonner au-delà de ses frontières, en particulier parmi ses frères du continent.
Dr Abdel-Aati a également évoqué l’imminente inauguration du Grand Musée Égyptien, projet culturel phare à l’échelle mondiale, tout en réaffirmant la disponibilité de l’Égypte à nouer des partenariats avec les musées et institutions culturelles africaines pour nourrir un véritable dialogue patrimonial intercontinental.
Pour sa part, Mme Khady Diop Gaye a salué ce geste fraternel qu’elle a qualifié de « témoin vivant de l’amitié entre nos deux nations ». Elle a insisté sur l’importance de cette offrande dans la consolidation des liens culturels et dans la valorisation du patrimoine africain commun. L’accueil de cette réplique au sein du prestigieux musée dakarois témoigne, selon elle, de la volonté de mettre en lumière les valeurs de solidarité et de développement partagé entre l’Égypte et le Sénégal.
Cette initiative, à la croisée des arts et de la diplomatie, vient rappeler que le patrimoine n’est pas seulement la mémoire d’un peuple, mais aussi un langage universel capable d’unir les destins. En choisissant d’ancrer une parcelle de son histoire dans le cœur de l’Afrique de l’Ouest, l’Égypte renoue avec une tradition millénaire d’échanges, d’ouverture et de rayonnement. À Dakar, Toutânkhamon ne dormira plus seul : il sera désormais le gardien silencieux d’une amitié africaine en pleine renaissance.
