- Les côtes de la Méditerranée, moteur de croissance économique
- La nouvelle carte de développement côtier devient un front d’investissement mondial
Par: Névine Ahmed
L’Egypte accélère la transformation de ses fronts Nord-Ouest. Partant de la Nouvelle Alamein jusqu’aux frontières libyennes, et portée par l’accord phare de Ras El-Hekma, la stratégie de l’Etat vise à créer des métropoles intégrées actives toute l’année. Objectif : attirer les capitaux mondiaux et dynamiser l’emploi. Une mutation urbaine à haute ambition économique.
Par : Névine Ahmed
Comment l’Etat redessine-t-il les contours de l’attractivité pour maximiser les investissements dans la ville d’Al-Alamein, notamment à la lumière de l’accord majeur de Ras El-Hekma, avaient demandé les journalistes lors du récent point presse tenu par le Premier ministre, à l’issue de la réunion du gouvernement.
Le Dr Moustafa Madbouli a souligné que depuis la conclusion de l’accord historique de Ras El-Hekma, les regards se tournent désormais vers la ville d’Al-Alamein, perçue comme le prochain pôle stratégique d’investissement sur la côte Nord égyptienne.
L’Etat, se basant sur cette dynamique, semble redéfinir son approche afin de tirer parti de cet élan sans précédent. Urbanisme futuriste, infrastructures de classe mondiale et cadre réglementaire repensé : tout semble être mis en œuvre pour faire d’Al-Alamein une vitrine du nouveau modèle de développement urbain, capable de séduire les investisseurs régionaux et internationaux, a-t-il expliqué. Et le chef du gouvernement de poursuivre que la question centrale demeure : comment transformer ce potentiel en réussite durable, dans une région en pleine mutation économique ?
Il a expliqué que la stratégie actuelle mise en œuvre par les autorités concernées ne laisse aucune place à l’improvisation. “Tout repose sur une planification rigoureuse et des réalisations concrètes sur le terrain. L’ambition affichée est claire : ériger des centres de rayonnement mondial, capables de conjuguer attractivité touristique, dynamisme économique, excellence éducative, services financiers de pointe et infrastructures sanitaires de référence”, a-t-il dit.
Les pôles de développement verront d’abord le jour à la Nouvelle Alamein, s’étendront vers Ras El-Hekma, atteindront Marsa Matrouh, puis au-delà, jusqu’à nos frontières occidentales avec la Libye. Loin d’être de simples projets côtiers, ces centres intégrés sont conçus comme les germes de futures grandes villes, actives 12 mois sur 12, a réaffirmé le Premier ministre, révélant les futurs plans pour l’établissement d’infrastructures modernes, services publics complets, implantation de multinationales de haut rang. Il a réitéré que l’objectif est de catalyser l’économie, attirer les capitaux et offrir à la jeunesse égyptienne un avenir à la mesure de ses espérances, avec des centaines de milliers d’opportunités professionnelles à la clé.
Pour le chef du gouvernement, la Nouvelle Alamein n’est plus tout à fait la même. Tout a changé et a été refaçonné en l’espace d’un an, a-t-il souligné. “La ville a franchi un cap, comme en témoignent l’augmentation sensible des taux d’occupation et le renforcement des services. Ces avancées concrètes donnent corps à une stratégie plus large : celle d’un développement territorial intégré, qui ne s’arrête pas aux portes d’Al-Alamein, mais s’étend, comme susmentionné, vers Ras El-Hekma et au-delà. Une transformation en profondeur pour faire émerger une nouvelle façade économique et urbaine sur la Méditerranée”, a-t-il conclu.