L’Égypte restaure la plus ancienne synagogue du Moyen-Orient
Particulièrement célèbre pour les quelque 200 000 manuscrits religieux retrouvés dans sa Gueniza, Ben Ezra du Caire est entrée en restauration le 18 avril, sous l’égide du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités.
Le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a annoncé le 18 avril le début des travaux de la synagogue Ben Ezra, «la plus ancienne d’Égypte et du Moyen-Orient», a déclaré Moustafa Waziri, le Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités qui chapeaute la restauration. Situé derrière la célèbre église suspendue, sur les ruines de la forteresse de Babylone dans l’enceinte du Vieux Caire, l’édifice religieux a été restauré pour la dernière fois en 1991. Trois décennies durant lesquelles l’état du lieu saint s’est dégradé.
Unique de par ses ornements juifs, son architecture chrétienne et ses arabesques islamiques, la synagogue Ben Ezra a été édifiée d’après le style basilical, soit composée de trois parties distinctes.
La zone principale, située au centre de l’édifice religieux, se compose d’un plafond de style arabesque daté de 1115, ainsi qu’un dôme octogonal.
La synagogue possède également en son centre un mikvé, un bain d’époque dédié aux rites de pureté familiale, vieux de 900 ans, ainsi que la chaire en marbre depuis laquelle la Torah est lue.
Quant au sanctuaire de l’édifice, il se situe sur la partie est, où se trouve l’Arche d’Alliance qui présente les rouleaux de parchemin du texte divin. Comme bon nombre de temples juifs, deux étages composent la synagogue, le premier étant réservé aux hommes et le second aux femmes, desservant tous deux les zones de prière. Enfin, autour de l’édifice, plusieurs pavillons construits par la communauté israélite sont dédiés aux familles juives dans le besoin.
Un immense complexe funéraire de 1.500 ans découvert en Égypte
La découverte a été faite par des archéologues polonais dans la ville de Bérénice, sur les bords de la mer Rouge, à l’est d’Assouan. Il s’agissait d’un ancien port de commerce.
L’Égypte regorge de trésors cachés et, plus les mois passent, plus les archéologues mettent la main sur de véritables butins. La dernière découverte en date, rapporte Heritage Daily, a été faite par des archéologues polonais. Ils ont mis la main sur un vaste complexe funéraire près de l’ancien port maritime de Bérénice, dans l’est du pays, sur la mer Rouge. Connu aussi sous le nom de Bereneci Troglodycta, il a été fondé par Ptolémée II vers 260 avant notre ère.
Le lieu a été longtemps un port de commerce prospère, tout au long de l’antiquité, selon nos confrères. Puis, du IVe au VIe siècle, ce sont les Blemmyes qui y ont trouvé résidence. Il s’agit d’un peuple de Nubiens qui avait établi un royaume indépendant, dont un des lieux les plus connus reste Kalabsha (au sud d’Assouan).
Les archéologues ont découvert ce fameux complexe avec des tombes contenant au moins sept squelettes enterrés en plusieurs couches. Les sépultures datent d’environ 1.500 ans et les membres inférieurs reposent sur la poitrine des défunts. “Ce n’est pas une positon naturelle. Pour y parvenir, le défunt devait être attaché à l’aide de cordes ou de tissu”, a expliqué le docteur Mariusz Gwiazda du Centre polonais d’archéologie méditerranéenne de l’Université de Varsovie.
46 aigles de couleurs vives sur le plafond d’un ancien temple
Des archéologues ont découvert en restaurant un plafond du temple Esna en Égypte une peinture aux couleurs très vives, représentant 46 aigles symboles de la Haute et de la Basse-Egypte.
Des couches épaisses de sable, de saleté, d’os d’oiseaux et de chauves-souris s’étaient accumulées, au fil du temps, sur tous les pans de mur et de plafond du temple d’Esna, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Louxor en Égypte.
Depuis plusieurs mois, cet édifice religieux datant de l’Égypte ancienne fait l’objet d’une mission archéologique germano-égyptienne. Les archéologues en restaurant le plafond de 14 mètres de haut au-dessus de l’entrée du temple ont mis au jour les couleurs et les motifs d’origine d’une peinture qui était devenue invisible à l’œil nu, relate Arkeonews le dimanche 15 mai. L’œuvre représente 46 aigles colorés alignés sur deux rangées.
24 aigles représentent la déesse Nekhbet, la déesse protectrice de la Haute-Égypte, toujours dessinée ou sculptée avec une tête d’aigle. Les 22 autres aigles ont une tête de cobra, et représentent Wadjet, la “déesse cobra” de la Basse-Égypte. La construction du temple avait commencé sous Ptolémée VI et s’était achevée à l’époque romaine, au IIIe siècle apr. J.-C.