L’Egypte change de face. De mégaprojets sont en train de changer la face de l’Egypte laissant présager d’un avenir prometteur mettant ainsi le pays sur les rails du grand pays du monde. Des constructions et des travaux se font d’arrache-pied dans les quatre coins du pays. Un travail 24 heures sur 24. Possédant une histoire glorieuse, l’Egypte se veut à la hauteur de sa longue histoire glorieuse. Elle n’a pas le luxe du temps puisque envisageant une position prestigieuse à l’échelle mondiale.
Des ponts, des services infrastructurels, des routes, de nouvelles agglomérations urbaines, etc. Selon les autorités, les embouteillages, la pollution et la surpopulation rendent nécessaire la construction d’un nouveau centre administratif et économique, qui serait planifié de sorte à garantir un développement urbain durable et « intelligent ». A cela s’ajoute l’espoir d’attirer des investissements étrangers et de créer des emplois pour et grâce à la mise en œuvre de ce projet ambitieux. La situation géographique de la future ville montre son rôle de potentiel catalyseur des investissements entre Le Caire et la Zone du Canal de Suez et au cœur du futur projet ferroviaire Aïn-Sokhna – Le Caire – Alexandrie.
Pour le transport interurbain, la connexion de la Nouvelle Capitale devrait être assurée par un réseau routier de 650 km, unLRT (Light Rail Transit) depuis la station de métro Salam City, un monorail depuis Nasr City, un BRT (Bus Rapid Transit) depuis New Cairo et une ligne à grande vitesse devant relier Aïn Sokhna sur la mer Rouge à New El-Alamein sur la mer Méditerranée, via la Nouvelle Capitale et Alexandrie. La mise en œuvre de ces projets devrait permettre de relier efficacementla Nouvelle Capitale au Caire et à son extension New Cairo, au port d’Aïn Sokhna, aux centres industriels des villes du 6 Octobre et du 10 Ramadan, ainsi qu’aux villes satellites d’Al-Obour et d’Al-Shorouk, où la population la moins aisée travaillant dans la Nouvelle Capitale devrait a priori s’installer. Les options sont en revanche plus réduites pour le transport intra-urbain qui se limite pour l’instant à un réseau de bus, qualifié de solution provisoire. D’où l’idée d’un monorail pour rendre facile et aisé le déplacement des citoyens et assure une fluidité sans pareil. Il s’agit du plus long système de monorail au monde. Sa réalisation, évaluée à $4,5 milliards, est exécutée par un consortium qui assurera l’exploitation sur 30 ans.
Un panorama à couper le souffle
La nouvelle ligne de la capitale administrative s’étendra du Stade, reliant Hisham Barakat, Nouri Khattab, le 7ème district, la zone franche, le maréchal Tantawy, le Festival du Caire, El-Choueifat, l’hôpital de l’Armée de l’air, le district de Narjis, Mohamed Naguib, l’Université américaine, Emaar, la place Nafoura , El-Barwa, le périphérique central, Mohammed Ben Zayed, le périphérique régional, l’hôtel Almaza, le district des ministères (El-Wezarat) et la capitale administrative.
La ligne de la cité du 6 Octobre débutera à Boulak (Gameat El Dewal), reliant le périphérique, El-Marioutia, El-Mansouria, la route du désert (Le Caire / Alexandrie), Hyperone, Jouhina, Autorité des communautés urbaines, El-Hossary, Dar El-Fouad, la zone industrielle et les arrêts du train à grande vitesse.
Le monorail du Caire utilisera 70 trains monorail Bombardier INNOVIA 300 entièrement automatisés et sans conducteur, qui comportent quatre voitures chacun. Fabriqués en panneaux d’aluminium extrudé, les trains sont résistants à la corrosion et recyclables.
Mettre fin aux rumeurs
Avec un coût de 2,217 milliards d’euros, le Monorail sera au service des citoyens de l’Est à l’Ouest du Caire.
Certains médias et pages de réseau social ont diffusé de fausses informations sur la compagnie contractant pour mettre en œuvre le projet «Monorail», reliant la capitale administrative et la cité du 6 Octobre. Ces informations ont prétendu que le coût du projet dépasse ses homologues dans d’autres pays du monde, selon le quotidien Al-Ahram.
Le Centre des médias du Conseil des ministres a démenti cette nouvelle et a rapporté les vraies informations du ministère des Transports. Selon les vraies informations, il n’y a absolument aucune vérité sur la mise en œuvre du projet “Monorail” à un coût élevé qui dépasse ses homologues dans les pays du monde. Et d’expliquer que la valeur totale de la mise en œuvre des projets «Monorail» s’estime à 2,695 milliards d’euros, taxes, douanes et charges internes comprises, et après déduction de ces charges, le coût réel reviendra à 2,217 milliards d’euros, ce qui est un coût approprié par rapport aux projets similaires dans le monde entier. Et d’ajouter que le projet entraînera un changement dans le concept de transport de masse et son service à des fins de développement urbain, car il reliera la nouvelle capitale administrative du Caire à tous les gouvernorats du pays.
Vaste mutation
Le ministre des Transports a récemment passé en revue l’état d’avancement du projet le plus important du secteur des transports qui servent au déménagement vers la ‘Nouvelle capitale administrative’ qui est le « train électrique » ou “le monorail”. Lors d’une récente réunion ministérielle, il a en outre expliqué l’état d’avancement des gares de la première et deuxième phases, des voies ferrées électrifiées, des ponts automobiles, des tunnels ferroviaires électrifiés, de l’atelier et des unités mobiles, qui se chiffrent à 22 trains desservant le projet. Le ministre a également fait état du projet du monorail de la ‘Nouvelle capitale administrative’ qui s’étendra sur environ 56,5 km, comprenant 22 stations.
Le ministre a jugé nécessaire de travailler 24h sur 24, et de respecter le calendrier du projet, demandant que les travaux soient achevés selon les normes mondiales de haute qualité.
Fluidité sans pareille
Parmi les avantages de ce projet figure le fait qu’il réduira la congestion routière dans les principaux axes et rues et attirera les passagers à utiliser cette méthode au lieu d’utiliser des voitures particulières.
Le conseiller du ministre de l’Habitat chargé des transports et des affaires routières a expliqué à cet égard que le projet de train Monorail reliera Le Caire oriental aux nouvelles villes de l’Est et aussi à l’Ouest du Caire et de Gizeh dans les nouvelles villes à l’Ouest. Ce genre de transports ferroviaires lourds va desservir et maintenir le rythme avec le développement rapide des nouvelles villes, indiquant que le projet sera au service des grandes extensions de la ville du 6 Octobre, en particulier les projets de logements sociaux.
A noter que le nombre de passagers attendu pourrait atteindre un million et demi de personnes. Cela est similaire à celui du métro souterrain.
Tout ce travail intervient sans doute dans le cadre des efforts de l’État pour fournir des moyens de transport avancés comparables à ceux des grandes villes du monde.
Pourquoi un monorail ?
Comparer le transport ferroviaire avec les transports routiers et aériens permet de vérifier que le train est bien plus durable, que ce soit en termes d’émission de CO2, de consommation d’énergie, d’utilisation de l’espace ou de bruit.
Il s’est avéré donc nécessaire d’améliorer l’efficacité énergétique (efficacité des systèmes de traction, freinage électrique amélioré, éclairage LED, systèmes de ventilation optimisés), de réduire les émissions atmosphériques, d’utiliser des matériaux propres, recyclables et naturels. La meilleure option pour répondre à tous ces éléments est donc le monorail.
L’Egypte connaît une croissance démographique et économique soutenue. D’après les taux de cette croissance, cela signifie que le nombre global de déplacements journaliers augmentera également.
La mobilité des citoyens demeure plus que jamais une préoccupation de premier plan et constitue, avec la question de l’attraction de la main-d’œuvre requise par le marché du travail, un enjeu majeur pour l’avenir du pays. Bref, cette croissance de la population et du nombre de déplacements, exige des modes de transport plus performants.
Un des projets de transport intelligent, les plus importants et les plus utiles pour le déplacement des citoyens, le monorail qui assurera le déplacement de/vers la Nouvelle capitale administrative s’avère géant et indispensable.
Un élan qualitatif et typique que connaîtra le pays, contribuant autant à réduire le temps pris dans les déplacements quotidiens, qu’à protéger l’environnement.
186 heures par an, dans les transports !
D’après une statistique faite par “London Today”, le citoyen égyptien consomme 186 heures par an, dans les transports. Le projet de monorail contribuera à baisser ce chiffre à 153 heures par an, soit une réduction de 30 heures.
Un essor rapide
«L’Egypte connaît un grand développement et l’ouverture de la ‘Nouvelle capitale administrative’ représente la proclamation d’une nouvelle République et la naissance d’un nouveau pays», affirme le président Abdel Fattah Al-Sissi à maintes reprises.
La construction de la nouvelle capitale administrative (CNA) est en cours depuis 2015, mais semble enfin prendre de l’ampleur. L’Égypte construit, entre autres, des universités, des installations de loisirs et un quartier diplomatique.
Au cœur de la nouvelle métropole, les ouvriers mettent la touche finale à une avenue des ministères qui reflète l’architecture des temples pharaoniques. Les bâtiments mégalomanes sont adjacents à un complexe islamique en hauteur, et à deux bâtiments du Parlement en forme de dôme, en plus d’un vaste complexe présidentiel. Le tout est traversé par un monorail qui se rend vers un quartier d’affaires où se trouve notamment une tour de 385 mètres de haut. Derrière, les contours d’un parc de 10 kilomètres de long se dessinent.
Sur les pas du Baron Empain
Le Baron Empain a planifié le quartier d’Héliopolis. Il a été le premier à introduire une ligne de “tramway” au Caire. La plus fameuse et la plus caractéristique des aspects et des symboles de la capitale, jusqu’à un temps proche. Le Gouvernement a ainsi procédé à mettre en vigueur 3 grands projets de transport à l’Ouest du Caire, pour établir un réseau de transport qui constitue une valeur ajoutée aux projets urbains, après avoir réglé le problème d’isolement dont souffraient les nouvelles villes.
– On raconte que…
On a pensé à introduire des lignes de tramway au Caire à partir de fin 1892. En moins d’un an, le gouvernement annonça son désir de voir une entreprise étendre les lignes de tramway de la capitale. En novembre de l’année suivante, le gouvernement a accepté d’accorder une concession à une entreprise belge pour la construction d’un “tramway électrique”. La concession stipulait que 8 lignes seraient établies, ayant comme centre la Place Attaba avec plusieurs destinations telles que la Citadelle, Boulaq, Nassiriya, Abbassiya, le Vieux Caire et Rawda, à condition que la septième ligne parte de la plage en face du Nil en direction de Guizeh, tandis que la dernière ligne part de la place Qasr El-Nil jusqu’à Qantara El-Lemoun.
En 1896, la société a fait un essai du premier train électrique au Caire. Et le chariot a voyagé de Boulaq, en passant par la Place Arabe et jusqu’à ce qu’il atteignit la Citadelle par la rue Mohamed Ali.
Moins de deux semaines plus tard, le tramway est officiellement lancé au Caire. La célébration a été solennelle. La Place Attaba a été décorée au point de départ, ainsi que les tramways qui transportaient les ministres, les consuls d’Etat, les princes de la famille royale et les principaux hommes d’Etat lors d’un voyage depuis la Citadelle, puis de retour au siège de la société à Boulaq.