L’Egypte vue du ciel
Il n’y a pas que des films et séries qui débarquent semaine après semaine sur la plateforme de streaming Disney+. On compte aussi dans le lot des contenus ajoutés, un grand nombre de documentaires. Sport, musique, cinéma, natures, animaux et faits divers font partie des sujets que l’on retrouve régulièrement dans ses programmes.
L’Égypte fut scrutée, et ce d’un point d’observation en altitude.
Que savez-vous réellement de l’Égypte ? Vos connaissances se limitent-elles aux légendes sur les divinités égyptiennes ou sur les mythes qui entourent les pharaons ? Le documentaire l’Égypte vue du ciel n’aborde pas que ce type de sujets. Cette émission met un point d’honneur à présenter la vie des Égyptiens d’aujourd’hui.
Leur mode de vie, leur quotidien ainsi que leurs espérances font partie des sujets abordés. Grâce à la caméra de Yann Arthus-Bertrand et le soutien de Michael Pitiot et Yazid Tizi, découvrez l’Égypte sous un autre angle. Observez l’évolution de cette nation depuis le ciel tel un oiseau migrateur qui s’envole pour une nouvelle destination.
Partez à la découverte du Caire, de Gizeh, de Port-Saïd, d’Alexandrie, de Shubra et bien d’autres lieux. Vivez une expédition au cœur du patrimoine architectural et naturel de la terre qui a vu naître les pharaons.
Le satellite NileSat-301 en orbite
La construction du quatrième satellite de NileSat a débuté en décembre 2019. Le projet initialement prévu pour durer 25 mois devait être livré en janvier 2022. Le calendrier du projet a finalement été prolongé de quatre mois supplémentaires.
Le satellite de communication géostationnaire Nilesat-301 de l’opérateur égyptien de satellites de télécommunications NileSat est dans l’espace. Construit par la société Thales Alenia Space, l’engin a été lancé, le mercredi 8 juin, à bord d’une fusée Falcon 9 de la société spatiale américaine du milliardaire d’origine sud-africaine Elon Musk.
NileSat-301 est basé sur la plateforme Spacebus 4000-B2, avec une masse de 4 tonnes au lancement. Il aura une durée de vie minimale de 15 ans durant lesquels il fournira des services de communication et de haut débit par satellite à l’Égypte et aux pays voisins de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
La construction de NileSat-301 a débuté en décembre 2019 avec la signature d’un accord entre NileSat et Thales Alenia Space au terme d’un appel d’offres international. Le projet avait un délai de développement de 25 mois et devait être livré en janvier 2022. Il s’agit du deuxième satellite de télécommunications géostationnaire réalisé par Thales Alenia Space pour le compte de NileSat, après NileSat-201. Les deux premiers satellites de la société ont été construits par l’ex-société aérospatiale française Matra Marconi, aujourd’hui Airbus Defence and Space.
Une fois opérationnel, NileSat-301 viendra renforcer et remplacer le satellite NileSat-201, qui expirera en 2028. Le nouveau satellite de télécommunications géostationnaire contribuera également à l’extension de la fourniture de services de télécommunications et de radiodiffusion numérique directe en Afrique australe et dans le bassin du Nil, renforçant ainsi le leadership commercial de NileSat.
La tanoura, entre spectacle coloré et rituel ancestral
Dans un théâtre de pierre vieux de 500 ans, dans la capitale égyptienne, deux jeunes derviches tournent sans cesse. Lentement, puis d’un seul coup, ils se consument dans un tourbillon de tissus vifs.
Issu d’une lignée de derviches tourneurs, Mohamed Adel, 20 ans, est très fier de l’interprétation proprement égyptienne de ce rituel séculaire, appelé familièrement “tanoura”, ou jupe en arabe.
“Je choisis les couleurs et les formes qui sont cousues dans les jupes”, a déclaré Adel en montrant les plis de sa jupe violette ornée d’appliques vertes et jaunes quelques instants avant de monter sur scène pour se produire lors d’un festival d’art populaire.
Ce spectacle kaléidoscopique est très éloigné des derviches tourneurs de Turquie, inscrits sur la liste de l’UNESCO, dont les origines remontent aux enseignements du poète et mystique soufi Jalal al-Din Rumi.
Les derviches tourneurs se distinguent par leurs robes blanches, leurs chapeaux en laine de chameau et leur fidélité à un spiritualisme soufi ascétique. Les cérémonies en Turquie ne ressemblent que de loin aux spectacles psychédéliques populaires en Égypte. Les soufis d’Égypte, qui sont plus de 15 millions et comptent près de 80 ordres différents, ont adopté le rituel en y ajoutant progressivement des couleurs et des rythmes, faisant de cette pratique spirituelle un art folklorique à part entière.
La sépulture de Khâ et Mérit révèle ses odeurs
Pour leurs funérailles, deux personnalités de haut rang en Égypte antique ont reçu de nombreuses offrandes destinées à accompagner leur voyage dans l’au-delà. Grâce à l’analyse des odeurs de composés encore conservés, des chercheurs ont déterminé que de la viande, du poisson et des baumes étaient offerts aux défunts.
En février 1906, Ernesto Schiaparelli, à la tête de la mission archéologique italienne du musée de Turin, découvre la sépulture de deux personnalités éminentes, Khâ et sa femme Mérit, dans la nécropole de Deir el-Medina, en Égypte. Cette tombe est considérée comme l’une des plus grandes découvertes archéologiques de l’Égypte ancienne et les richesses qu’elle contient sont à l’image du statut de ce couple de haut rang. En effet, responsable des travaux de la nécropole sous Amenhotep II, septième pharaon de la XVIIIe dynastie (environ 1425-1400 avant notre ère), Khâ était certainement l’une des personnalités les plus influentes du Nouvel Empire. Plus de 3 400 ans après l’inhumation de Khâ et Mérit, 440 objets contenant notamment des offrandes destinées à nourrir leurs âmes éternelles ont été retrouvés dans la sépulture.
L’analyse des odeurs a longtemps été ignorée par les archéologues, pensant qu’elles auraient disparu des artefacts. Cependant, à l’aide d’analyses utilisant des techniques de pointe, la reconstitution du « paysage olfactif » original d’une tombe permet d’apporter de nouvelles preuves pour compléter les connaissances des rituels pratiqués par les civilisations passées, et pour mieux imaginer l’expérience olfactive de nos ancêtres. Jacopo La Nasa, chimiste à l’université de Pise, en Italie, et ses collègues ont analysé le contenu préservé dans les multiples artefacts retrouvés dans la sépulture de Khâ et Mérit. Les molécules identifiées offrent une idée plus précise de la nature des offrandes, et de leurs odeurs, caractéristiques des coutumes funéraires en Égypte antique.