Dans son article publié au quotidien Al Youm Al Sabie, Adel al Sanhouri a affirmé que les yeux de millions d’Egyptiens étaient braqués, jeudi soir, sur les écrans, pour suivre la séance du Conseil de Sécurité tenue pour discuter du dossier du Barrage de la Renaissance, en réponse au projet de loi sou-mis par la Tunisie, membre non permanent du Conseil.
La séance qui a duré pendant environ quatre heures a suscité des réactions et des sentiments contradictoires chez les Egyptiens vis-à-vis des discours prononcés par certains pays amis ayant fait preuve de positions différentes de celle de l’Egypte.
Il s’agit de pays possédant le droit de veto notamment la Russie.(…) Aux yeux des Egyptiens, cette séance fut révélatrice des positions et réalités qui ne paraissent pas dans les rencontres officielles.
La surprise vis à vis des positions de certains pays est causée par le « jeu des nations » dans un monde régi par les intérêts réciproques.
Le discours du délégué russe au sein du Conseil de Sécurité a suscité l’intérêt des Egyptiens qui s’attendaient à ce qu’il s’aligne à la position de l’Egypte (…) une autre position fut bizarre, celle du Kenya, un pays ami qui a longtemps souffert de la construction, par l’Ethiopie, de barrages sur le fleuve Omo causant une baisse des eaux dans le lac Turkana (…) Le reste des discours étaient plus ou moins non alignés, tenant le milieu. (…)