Il était évident que le Caire avait besoin d’un plus grand nombre d’espaces verts. Dans le but de recréer un nouveau poumon vert au cœur de la capitale, l’Etat a mis en œuvre le projet de développement des jardins publics existants, tout en tenant compte de la conception urbaine, de la nature du patrimoine et de l’histoire de ces parcs.
Dans le cadre des travaux de réhabilitation et du développement du Caire historique et de la mise en valeur de son aspect esthétique, l’État a mis en place un certain nombre de projets de réhabilitation, grâce à un plan de restauration permettant au Caire de retrouver sa splendeur civilisée.
Au cours des dernières années, une plus grande partie des projets de réhabilitation a été consacré au Caire, et ce afin de revitaliser et promouvoir la capitale qui est d’ailleurs attractive pour les touristes
La capitale cairote comprend 300 jardins publics, spécialisés et distincts, qui ont connu une réhabilitation majeure, ceci outre la création du plus grand jardin au Moyen-Orient sur une superficie de 500 acres, dans la ville de Fustat en Egypte ancienne, appelé « les Collines de Fustat ».
Le gouvernement égyptien a annoncé en août dernier de faire revivre l’ancienne ville de Fustat – la plus ancienne capitale islamique d’Afrique – en la transformant en un musée à ciel ouvert pour les visiteurs du monde entier.
Le projet de développement des jardins de Fustat vise à concevoir un parc public surplombant les sites et les monuments archéologiques et historiques, transformant le site en une destination touristique régionale et mondiale.
Le projet vise également à proposer des activités récréatives et des industries traditionnelles typiques de la région en faisant revivre son patrimoine pendant les diverses époques: pharaoniques, coptes, islamiques et modernes.
Le chef du secteur des antiquités islamiques, coptes et judaïques au Conseil suprême des antiquités, Osama Talaat, a déclaré que le parc sera construit sur 500 acres au cœur du Caire historique, qui abrite le Musée national de la civilisation égyptienne, le lac Ain el-Sira, le complexe religieux et la mosquée Amr Ibn al-Aas.
Talaat a déclaré que les visiteurs pourront se rendre aux ruelles de la vieille ville originale de Fustat, qui est actuellement en cours de restauration.
De son côté, l’expert dans le domaine de développement urbain et durable, Dr Hussein Hassan, affirme que le projet du parc de Fustat a coûté plus de 6 milliards de livres. Les organes exécutifs ont participé à l’élaboration du projet à savoir : le ministère du Logement, le Fonds de développement de la civilisation et les Forces armées dans le mécanisme de ce projet.
Hassan a ajouté que le projet a contribué à transformer un lieu aléatoire en une destination touristique mondiale, tout en jouant un rôle important dans la relance du tourisme religieux en général en Égypte.
Il a souligné que le parc de Fustat, est en effet le plus grand au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, se trouvant dans la plus grande capitale islamique. L’Egypte a donc fait revivre l’héritage égyptien antique à travers les larges réalisations qui se produisent dans cette région et autour des collines de Fustat, selon lui.
Il a poursuivi : « Le développement de la région de Fustat est considéré comme un fort retour de cette région à sa nature historique au passé. « Elle était l’une des régions les plus importantes pendant le califat islamique”, affirme t-il.
Pour sa part, le ministre du Logement a confirmé que le parc représente un reflet de l’histoire immortelle de l’Égypte tout en devenant une destination touristique régionale et mondiale qui reflète l’ancienne civilisation égyptienne.
Les Zones distinctives du parc de Fustat
D’autre part, le projet comprend un certain nombre d’activités qui dépendent de la revitalisation du patrimoine égyptien à travers les différentes époques pharaoniques, coptes, islamiques et modernes, ainsi qu’une gamme d’activités culturelles et commerciales, des services hôteliers et des théâtres en plein air.
En plus d’une zone d’antiquités et de fouilles anciennes et d’une zone de jardins du patrimoine, ainsi qu’un grand plateau qui permet une communication visuelle unique avec les pyramides de Gizeh, la citadelle de Salah al-Din et les minarets du Caire.
Il comprend également 8 zones, dont : la zone culturelle, située en face de l’entrée principale du projet Fustat Hills Park.
La zone culturelle est l’une des zones distinctives, qui contient un axe principal sur le Musée de la civilisation et entourée d’un ensemble de places regroupant des activités culturelles, des restaurants et d’autres services, ainsi que des célébrations qui seront organisées tout au long de l’année. .
Des panneaux guides culturels qui seront élaborés avec l’aide de l’Autorité des Antiquités en vue de simuler les 6 monuments voisins, en plus de mettre en place des bancs en pente pour profiter des monuments voisins, tout en préservant les arbres existants dont le nombre et le genre seront multipliés. Un parking pour les voitures sera construit.
Lors du processus d’aménagement, les responsables des travaux ont été soucieux de préserver la forme et la superficie des rues et l’aspect urbain de la région, tout en développant les routes, les axes et les entrées principales entourant le site du projet pour accueillir des citoyens et le tourisme attendu sur le site du parc
Il est à noter que le parc Fustat Hills est un projet prévu pour créer un parc situé dans la région de Fustat au Caire, et il sera situé près du Musée national de la civilisation égyptienne, du lac Ain al-Sira, du complexe des religions et de la mosquée Amr Ibn al-Aas Al-Basri avec les pyramides de Gizeh et la citadelle de Saladin.
Parallèlement à la mise en œuvre des travaux au parc de Fustat, le reste des parcs était également témoin d’un renouvellement remarqué, tel que
-La revitalisation du parc de la place Rumaila dans le quartier de Darb El-Labbaneh.
Le jardin de Darb El-Labbanah est l’un des monuments les plus importants et les plus beaux du Caire islamique, car il surplombe les mosquées Al-Rifai et Sultan Hassan, la mosquée Qanibay Al-Ramah et à côté de la mosquée Al-Mahmoudia.
-Le parc international de Nasr City, où un certain nombre d’activités récréatives ont été ajoutées, notamment la création d’un mini-zoo, et l’exploitation de certaines zones négligées du parc.
-Le gouvernorat du Caire, en coopération avec le ministère du Tourisme et des Antiquités, a mis en œuvre le développement du parc archéologique d’Andalousie à la corniche du Nil sur l’île.
-Le Jardin de l’Enfant: le gouvernorat du Caire a achevé l’aménagement de ce parc qui, malgré sa situation privilégiée à Nasr City tout en représentant un excellent débouché pour les habitants de la région, a souffert de l’abandon au cours de la période écoulée.
-L’Autorité générale pour l’hygiène et l’embellissement du Caire a relevé l’efficacité du parc Granada sur la place Roxy à Héliopolis.
Pour sa part, le chef de ladite Autorité, le général Ehab El-Shershaby, a confirmé que les deux jardins des pyramides et la basilique, a Heliopilis, ont été également rénovés sur une superficie de 9000 mètres carrés