Changer d’identité et tout quitter, c’est ce que va faire Claire au décès de sa mère munie d’une pellicule photo et d’un carnet qui vont l’aider à comprendre son passé. Elle ne veut plus” vivre en pleine saison ,elle veut la sensation des saisons vides”. C’est terriblement touchant émouvant,prenant…
Il est “des bruits qui résonnent longtemps dans nos têtes” !
Qui est Sophie Astrabie ?
Nationalité : France
Né(e) à : Albi , le 14/04/1988
Biographie :
Sophie Astrabie est une romancière française.
Sophie Astrabie publie son premier roman en auto édition avant d’être repérée par une maison d’édition. En 2018, “Le pacte d’Avril” est publié chez Albin Michel et sort en 2019 aux éditions Livre de Poche.
En 2020, elle rejoint les éditions Flammarion avec son deuxième roman “La somme de nos vies”. Son troisième roman, “Les bruits du souvenir” est également édité chez Flammarion en 2022. Son quatrième roman, “Billie Pretty a disparu” est également publié chez Flammarion en 2023. En 2020, elle participe à l’écriture d’une nouvelle avec d’autres auteurs, pour le recueil Graines de Héros pour une opération de l’Unicef en partenariat avec Le Livre de poche.
En 2023, son premier album jeunesse “À la fenêtre”, illustré par Aurélie Guillerey, est publié aux Éditions Glénat.
De quoi il s’agit?
Après la mort de sa mère, Claire découvre que celle-ci lui a légué un carnet ainsi qu’un appareil photo dans lequel se trouve une pellicule. Le lien entre les deux objets ? Un petit village de l’Aveyron où la jeune femme a passé les étés de son enfance. Il n’en faut pas plus pour la décider à tout quitter. Sous une autre identité, Claire s’installe à Marelle, en quête de ce passé flou et de cette mère qui lui a si souvent échappé. Au fil des pages et des clichés, elle découvre des souvenirs qui vont bousculer ses croyances… Les Bruits du souvenir, c’est l’histoire d’une fuite pour mieux se retrouver. Sophie Astrabie explore les bruits de fond du passé et leur perception – ainsi que notre capacité à nous créer les nôtres.
Quel en est le but ?
Dans ce roman, on suit Claire une institutrice d’une petite trentaine d’année qui semble, jusqu’ici, empêtrée dans sa petite vie. On comprend vite qu’elle reste dans son couple par conformisme, qu’elle n’est pas passionnée par son boulot et qu’elle a peur de finir comme sa mère, qui depuis son divorce de nombreuses années auparavant a oublié de vivre pour elle.
Claire passe toutes ses envies sous silence de peur, sans doute, d’être rejetée et seule, elle qui a été abandonnée par son père alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Mais voilà, sa mère va brutalement décéder en lui léguant en tout et pour tout : un appareil photo argentique d’occasion et un journal intime débuté alors qu’elle était adolescente.
Claire décide alors de changer radicalement de vie et se lance à la poursuite du passé de sa mère. C’est, sans le savoir, une quête identitaire qu’elle va entreprendre.
Le levé de rideau sur ses secrets de famille va, en effet, plus que jamais la pousser à se réinventer dans un premier temps, pour finalement se trouver.
Sophie Astrabie aborde des thèmes essentiels tels que celui de la maternité (qu’est-ce qu’être mère ? Que devient la femme qu’on était alors ?) ; de la construction identitaire et des souvenirs (ceux que l’on garde et qui définissent notre vie et ceux que l’on laisse derrière soi).
L’écriture tient également une place très importante dans ce livre : tout commence avec le carnet d’adolescente écrit par sa mère, lequel va donner envie à Claire d’écrire, à son tour, sa propre histoire (au propre comme au figuré). C’est également l’occasion pour Sophie Astrabie d’un joli tour de passe-passe, expliqué dans la postface du livre en format poche.
L’histoire m’a emportée très rapidement même si j’ai, initialement, été un peu déconcertée par le fait qu’elle soit décomposée en une multitude de courts chapitres. J’ai, en tout cas, pris plaisir à retrouver le style doux et imagé de Sophie Astrabie. J’aime définitivement beaucoup sa façon d’écrire, que je trouve évocatrice et lumineuse tout en restant très facile à lire pour tout type de lecteur.
Si vous ne connaissez pas Sophie Astrabie, je vous suggère de filer la suivre et de découvrir ses livres. J’ai récemment partagé quelques citations tirées du livre « Les bruits du souvenir ». J’espère vous donner envie de la lire, si ce n’est pas déjà fait.