L’Organisation Internationale du Travail (OIT) aide les jeunes diplômés égyptiens et les jeunes qui ont quitté le marché du travail depuis un certain temps à trouver un poste grâce à des clubs de recherche d’emploi. Le Directeur de l’OIT au Caire, Peter van Rooij, explique que les clubs permettent aux jeunes demandeurs d’emploi de constituer des groupes de soutien entre pairs, animés par des conseillers en orientation formés par l’OIT. «L’an dernier, plus de 30 fonctionnaires du ministère de la Jeunesse sont devenus des animateurs de CRE. Le ministère a également décidé d’institutionnaliser les clubs de recherche d’emploi dans son plan d’activités annuel et de les étendre à d’autres gouvernorats», a-t-il ajouté, selon le site Internet de l’OIT. «Il ne s’agit pas exactement d’une formation mais plutôt d’une activité», déclare Christine Hofmann, Spécialiste du développement des compétences de l’OIT. «Le CRE est un lieu où les jeunes se réunissent et partagent leurs ressources et leurs contacts, tout en cherchant un emploi dans divers domaines sous la supervision d’un intervenant qualifié».
Une réaction en chaîne
Dans le cadre du projet Des emplois décents pour les jeunes d’Egypte, financé par un programme de partenariat arabo-danois (DAPP), l’OIT a fait passer des entretiens aux candidats du ministère de la Jeunesse; elle a sélectionné 15 jeunes intervenants et les a formés à la création, l’organisation et l’animation de clubs de recherche d’emploi à travers l’Egypte. «Les intervenants choisis sont aussi des jeunes afin d’assurer une communication fluide entre eux et les membres du club», explique Yasmine Al Eraky, responsable de la gestion de projets au ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle ajoute que les formateurs connaissent le marché du travail local et ont l’expérience de travailler avec des jeunes chômeurs. De plus, ils excellent dans les savoirs comportementaux et la dynamique de gestion de groupes. Le ministère de la Jeunesse a donné à l’OIT accès à ses centres pour la jeunesse à travers le pays afin d’y accueillir les clubs. Sept clubs ont été choisis pour démarrer le projet et les 15 intervenants étaient sceptiques de prime abord. Nehal Sadek, l’une des premiers membres du club, dit que son scepticisme initial était lié à la nouveauté du concept. «Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose auparavant, je pensais qu’il s’agirait de quelques séances sur la rédaction de CV», explique-t-elle. «Mais j’ai appris beaucoup plus, comment approcher des employeurs potentiels, utiliser les techniques d’entretien d’embauche et savoir se mettre en valeur».