L’Art de l’Egypte Antique s’étend, chronologiquement parlant, de l’art de Nagada entre 3800 et 3000 avant JC à l’art Amarnien, vers -1300 avant JC. Le but ici de cet article est donc de faire une synthèse globale de ce qu’était l’art égyptien, non une synthèse des différentes périodes de l’art en Egypte Antique, synthèse que vous retrouverez en cliquant ici, mais sur sa valeur prise dans un sens plus global, sans jamais oublier que l’art égyptien a bien évidemment évolué au cours de deux millénaires.
Globalement, l’art égyptien est caractérisé par des lignes claires, associées à des formes simples et des aplats de couleurs. L’art égyptien était doté d’une grande valeur symbolique et sociologique, reflétant l’importance sociale, religieuse ou politique. Ainsi, plus un personnage était important, plus il était représenté grand, dans un art où la perspective n’existe pas. L’art égyptien est étroitement lié à la religion dans une civilisation très croyante : par conséquent, la plupart des œuvres d’art de cette époque sont à l’image de divinités, de pharaons ou d’incarnations divines.
Un Art Symbolique
L’Art égyptien est généralement de l’ordre symbolique, où une œuvre d’art ne doit être interprétée que métaphoriquement ou allégoriquement. Ainsi, les animaux représentent les divinités, comme Horus et sa tête de faucon, ou Anubis et sa tête de chacal. Toujours dans le registre du symbolisme, la couleur a un sens métaphorique, où le bleu et le vert représentaient le Nil et la vie, le jaune évoquait le Soleil, le rouge inspirait la force, le pouvoir et la vitalité.


L’Art égyptien, s’il ne comportait pas de perspective, un concept représenté seulement à partir du XVème siècle après JC avec des artistes tels que Masaccio, était toutefois d’un réalisme surprenant. En effet, les artistes avaient une connaissance approfondie de l’anatomie et un sens perfectionniste du détail, surtout pour le dessin d’animaux. Chanceux, nous pouvons de nos jours encore profiter pleinement de l’art égyptien, qui a surmonté avec brio à l’épreuve du temps, et notamment les couleurs des œuvres d’art, qui ont survécu, notamment grâce au climat très sec de l’Égypte.
Les couleurs ont une signification de l’ordre du symbolique chez les Anciens Egyptiens de l’antiquité. Les couleurs étaient associées à leur environnement naturel : le jaune du soleil, le noir des terres fertiles, etc.
La symbolique des couleurs
Le Blanc
La couleur blanche, rappelle la couleur de l’aurore, de la lumière, mais encore la couleur de la couronne de Haute-Egypte, le hedjet. Elle est donc le symbole de la joie et du faste. Mais le blanc est aussi la couleur des bandelettes des momies, et a donc une valeur rituelle, religieuse, dans le culte. Le blanc, s’il est la couleur de la joie, est également – cela peut sembler paradoxal – la couleur du deuil.
Le Bleu

Le bleu évoque immédiatement le beau temps, la couleur du ciel. Le bleu-clair est donc en toute logique le symbole de l’air et du ciel. C’est également la couleur du dieu Amon, le Roi des Dieux, qui était, entre autres, un dieu de l’atmosphère. Le dieu Min peut également être représenté en bleu dans son aspect de Min-Amon. Le bleu sombre du lapis-lazuli est le symbole de la voûte céleste la nuit, et des abysses. Enfin, Le bleu turquoise est le symbole de l’univers aquatique du Nil.
Le Brun
Le brun est la couleur de la peau des humains, et ce d’autant plus qu’avec le climat égyptien, la peau des égyptiens était foncée.
Le Jaune
La couleur jaune est le symbole de l’or, du soleil à son zénith et de l’immortalité. C’est la couleur des dieux, dont le corps est en or jaune, ou en or blanc.
Le Noir
Le Noir, pour les Égyptiens de l’antiquité, n’avait aucune connotation de deuil, et évoquait plutôt le sentiment inverse, celui de la vie. En effet, si le noir est bien la couleur de la nuit et du royaume des morts, le noir est avant tout la couleur des limons assurant la fertilité de la vallée du Nil et la survie des Égyptiens, évoquant donc la vie, la fertilité. En effet, le Nil, lors des crues, jusqu’ à la construction du barrage d’Assouan, inauguré en 1971, apportait des limons noirs sur ses rives, des limons qui fertilisaient selon un rythme annuel le sol et permettaient une agriculture, et donc la vie.

Le Vert
Enfin, la couleur verte symbolise la végétation, mais également la jeunesse, la bonne santé et la régénération. Elle partage ainsi une partie de la symbolique de la couleur noire, et explique pourquoi certains Dieux ou déesse, comme Osiris, Ptah ou Maat, sont couramment représentés en vert.
Le Rouge
La couleur rouge est le symbole de la violence, du désert, du sang et de la mort, mais aussi de la victoire. C’est notamment la couleur du dieu Seth, le destructeur, dont on disait qu’il avait les cheveux roux.
Merci, c’est extrêmement intéressant..