Les coups de canon qui annoncent la rupture du jeûne, font répandre la joie partout. De nos jours, le calendrier hégirien fixe le début du mois sacré et les autorités étatiques annoncent, via les médias, la parution du croissant lunaire et donc du Ramadan.
Alors comment faisait-on autrefois,lorsqu’il n’y avait ni télé ni radio ? Les historiens racontent que des hommes passaient dans les rues des différents quartiers pour annoncer l’heureuse nouvelle. On les appelait les «annonceurs». Battant le tambour à coups rythmés, l’annonceur criait en appelant les gens à écouter ce qu’il allait leur annoncer.
Dès qu’ils l’entendaient, tous les gens sortaient de leurs maisons pour célébrer joyeusement dans les rues, l’avènement du Ramadan.On raconte également que dès cette annonce, le khédive dressait une géante tente, dans le quartier d’Abdine, pour célébrer.
Le khédive, entouré des personnalités éminentes et des hauts responsables de l’Etat, y passait beaucoup de temps pour suivre et regarder les cortèges des soufis qui donnaient leurs représentations. Ces derniers passaient arborant leurs drapeaux, tout en entonnant des chants soufis et des implorations d’Allah.