Le Gouvernement a souligné l’importance des projets de valorisation énergétique des déchets, et s’attache à accélérer la mise en œuvre de ce genre de projets.
Le projet de valorisation énergétique des déchets vise à créer un environnement sain et propre et à obtenir un rendement économique. Destinée aux déchets qui ne peuvent être recyclés ou valorisés sous forme de matière, la valorisation énergétique consiste à récupérer et valoriser l’énergie produite lors du traitement des déchets par combustion ou méthanisation. L’énergie produite est utilisée sous forme de chaleur ou d’électricité.
La valorisation énergétique peut être directe : le déchet est brûlé dans une installation dédiée, construite et opérée selon des critères définis afin de minimiser les impacts environnementaux et sanitaires.
La pyrolyse et la gazéification appliquées aux déchets sont des moyens de les convertir en liquides et en gaz combustibles, ce qui ouvre un champ très vaste de possibilités de les valoriser efficacement.
La pyrolyse et la gazéification des déchets consistent à les chauffer en l’absence ou en manque d’oxygène afin que les substances générées sous l’effet de la température (solides, liquides et gazeuses) ne s’enflamment pas spontanément, ce qui donne la possibilité de les valoriser dans un second temps, précise le site ademe.fr
La pyrolyse des déchets consiste à les chauffer à des températures généralement comprises entre 350 et 650 ℃ en l’absence d’oxygène, (ou en présence d’une très faible quantité d’oxygène ou d’air, destinée à apporter, par combustion très partielle, l’énergie nécessaire au processus de pyrolyse).
Il en résulte une production d’un gaz combustible, d’un liquide (huile ou mélange d’hydrocarbures).
Unités de biogaz
15 unités de production du biogaz ont été installées dans les villages de Fayoum. Ainsi, une partie des habitants du gouvernorat utilisent le biogaz domestique. Le biogaz est obtenu à partir de fermentation des déchets organiques dans quatre stations mises en service par le ministère de l’Environnement.
Ces unités fournissent une source d’énergie renouvelable aux ménages pour la cuisson, réduisant l’utilisation des énergies fossiles, émettrices de dioxyde de carbone.
Une unité de ce type produit à elle seule l’équivalent de cinq tubes de pot à gaz chaque mois à partir de la fermentation des déchets organiques issus de l’agriculture et de l’élevage, précise le site afrik21.africa. Les nouvelles unités de production de biogaz mis en service à Fayoum servent également à produire un engrais organique riche en éléments qui améliore les propriétés du sol.
Recyclage
Le ministère de l’Environnement a mis au point le programme national pour la gestion des déchets solides. Le programme reçoit le soutien de l’Union Européenne, du gouvernement allemand (via la KFW et GIZ) et de la coopération suisse (SECO). L’aide est répartie en deux composantes : les investissements pour un programme pilote à développer dans quatre gouvernorats : Kafr Al-Cheikh, Gharbiya, Assiout et Qéna. Plus l’assistance technique financée par la GIZ comprenant l’appui à la mise en œuvre et à la formation du personnel de la nouvelle autorité de régulation du secteur des déchets et l’élaboration de sa stratégie pour l’implication du secteur privé.
L’Egypte a adopté des mesures sérieuses liées au dossier de la gestion des déchets en coopération avec les partenaires au développement. Cela dans le cadre de l’intérêt accordé au dossier des changements climatiques et de la gestion sage des déchets via le recyclage, le traitement et l’élimination sûre.