D’abord, il a cru que la guerre finirait vite. Blessé, sa maison détruite et obligé de survivre “25 jours sans rien”, Youssef Mehna est finalement parti, comme des milliers d’autres, vers le sud de la bande de Gaza, selon l’AFP.
Juchés sur des camions, entassés dans des voitures, sur des carrioles tirées par des ânes ou à pied, des milliers de Palestiniens fuient les frappes incessantes de l’armée israélienne. Parti de Jabaliya, dans le nord de la bande Gaza, Youssef Mehna a déjà payé 500 shekels”, soit 120 euros, “pour arriver de Jabaliya et là, je n’ai plus rien pour continuer”, raconte à l’AFP l’homme aux traits tirés, entouré de ses six enfants. Parce que son épouse, malade, est en fauteuil roulant, il a dû louer “des carrioles tirées par des ânes, des camions, des voitures” à chaque fois pour de petites distances car rares sont les chauffeurs qui acceptent les longs trajets, faute de carburant.
Parfois, il a fallu marcher, en poussant le fauteuil de sa femme.
Autour de lui, à Bani Souheila, à l’est de Khan Younès, des centaines de familles attendent, leurs enfants assis à même le sol ou endormis sur l’épaule d’un parent.