Les chefs d’Etat ouest-africains ont décidé dimanche au Ghana de suspendre le Mali de leur organisation sous-régionale commune, rapporte l’AFP. Les présidents des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cé-déao) ou leurs représentants “après de longues discussions décident de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao”, dit le communiqué final de ce sommet extraordinaire à Accra. Ils réclament la nomination “immédiate” d’un “nouveau” Premier ministre issu de la société civile. Ils “exigent” la libération “immédiate” des anciens président et Premier ministre de transition, arrêtés lundi dernier et écartés du pouvoir avant que le colonel Assimi Goïta ne soit déclaré président vendredi. Les deux anciens dirigeants sont rentrés chez eux, mais sont assignés à résidence, dit la Cédéao. Cependant elle reste silencieuse sur la désignation du colonel Goïta comme président. Elle ne réclame pas le rétablissement des ex-président et Premier ministre dans leurs fonctions. Elle “réitère (…) que le chef de la transition, le vice-président et le Premier ministre de transition ne doivent en aucune circonstance être candidat à la future élection présidentielle”, dit-elle non sans ambiguïté. Assimi Goïta était vice-président jusqu’à vendredi. Assimi Goïta s’est rendu samedi à Accra où la Cédéao a dit l’inviter pour des “consultations” mais les journalistes de l’AFP ne l’ont pas vu dimanche dans la salle du sommet. Comme les autres partenaires du Mali, la Cédéao a exprimé ses “profondes préoccupations” devant les récents soubresauts politiques dans un tel contexte.